Le Palais de la Culture Amadou Hampathé BA a abrité, ce mardi 23 février 2021, les travaux de l’Assemblée générale constitutive de l’Union des musiciens du Mali (U.MU.MA). Cette Union qui compte 19 Associations regroupe les instrumentistes, les vocalistes et vise à défendre les droits des artistes. Aux termes des travaux, un bureau de 28 membres dirigé par Djibril SIMAGA avec Mahamadou Sidiki DIABATE, président de la commission de contrôle a été mis en place pour une durée de 3 ans. C’était en présence du président des artistes et musiciens du Mali, Adama TRAORE.
Au cours de la rencontre, des doyens de la profession, Amadou BAGAYOKO, Afel BOCOUM et Bassékou KOUYATE ont fait des témoignages sur les réalités auxquelles fait face ce secteur avant d’inviter les professionnels à l’union et à la cohésion.
Dans son intervention, Adama TRAORE, président de l’Association ‘’ACTE SEPT’’ s’est réjoui de la création de cette association. «Nous allons fabriquer une vignette pour donner la liste des hôtels qui ne respectent pas le droit des artistes », a-t-il annoncé.
La cantatrice Maimouna DEMBELE a salué cette initiative des artistes musiciens avant d’inviter les musiciens à fixer des prix consensuels pour les spectacles.
Parmi les priorités du nouveau bureau, il y a l’identification de tous les artistes et musiciens du Mali à travers un recensement général.
Pour réaliser ces activités, l’U.MU.MA en appelle au soutien des partenaires. En attendant, l’association évolue sur fonds propres.
Pour mieux se faire connaître et renforcer les échanges entre les acteurs, l’U.MU.MA crée un groupe WhatsApp pour discuter tous les jours des problèmes des artistes.
Par ailleurs, le nouveau bureau ambitionne de créer des comités U.MU.MA dans toutes les régions du Mali.
Selon l’un des conférenciers, l’idée de la création de cette association est partie d’un constat, celui de voir que les instruments de musique maliens sont en voie de disparition. Aussi, les acteurs de ce secteur qui vivent bien de leur métier dans certains pays de la sous-région se caractérisent par leur dispersion et une vie parfois dans la précarité totale au Mali.
À travers l’U.MU.MA, il s’agit pour ces acteurs clés du rayonnement de la culture malienne de se rassembler dans le but de mieux défendre leurs intérêts.
«Nous avons des problèmes partout au cours de nos activités. Ce métier n’est pas reconnu à sa juste valeur au Mali », s’est lamenté Check SISSOKO, l’un des acteurs.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN