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Secteur de la Formation et insertion: les jalons d’une refondation

Le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a présidé, hier jeudi 29 juillet, la cérémonie d’ouverture des États généraux de la formation professionnelle et de l’insertion, au CFP de Sénou. C’était en présence du ministre de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, Bakary DOUMBIA ; du chef de file du sous-groupe d’intérêt ‘’Emploi et formation professionnelle’’, François TIROT ; des anciens ministres de l’Emploi ainsi que plusieurs autres personnalités.

 

Au cours de ces assises de deux jours, il s’agira pour les participants d’évaluer les textes règlementaires et législatifs qui régissent le secteur en vue de leur efficacité et complémentarité ; d’évaluer le mécanisme de financement de la formation professionnelle et l’opérationnalisation des centres de formation existants ; de développer des mesures rigoureuses garantissant la qualité dans la procédure d’obtention des agréments.
Il s’agit également d’évaluer la maîtrise d’ouvrage de la formation professionnelle par les collectivités territoriales, pour en faire un véritable outil de développement porté sur les potentialités économiques réelles des régions et autres niveaux de collectivités ; d’échanger autour des modèles de gestion partenariale du Partenariat Public Privé (PPP) pour convenir d’un modèle adapté au contexte du Mali.

L’accompagnement des PTF
Dans son allocution, le chef de file des Partenaires techniques et financiers du secteur de l’emploi et de la formation professionnelle, François TIROT, a partagé leur vision du secteur et fait part de leur volonté d’accompagnement.
Selon lui, les états généraux de la formation professionnelle et de l’insertion marquent un moment important pour le secteur car ils constituent un cadre unique d’échange et d’analyse des progrès (et des échecs/difficultés) afin de mettre en place, sur une base consensuelle, les actions nécessaires au changement.
Ainsi, les Partenaires techniques et financiers, par la voix de M. TIROT, ont réitéré leur engagement à appuyer le secteur de l’emploi et de la formation professionnelle. Ils ont exprimé leur souhait de voir se concrétiser sur le terrain les actions engagées au profit notamment des jeunes maliens.
Le chef de file des partenaires a invité les acteurs à examiner en toute objectivité les performances du secteur en s’appuyant sur les résultats du diagnostic, afin d’y apporter de manière efficiente et urgente les actions nécessaires au changement et d’avancer vers les objectifs de développement fixés.
«C’est donc l’occasion de repenser le secteur, de poser les jalons pour le reformer, d’en moderniser ses dispositifs de formation inclusive, d’accompagnement, d’insertion, avec une réponse cohérente et concertée, globale et locale. Il est important de pouvoir anticiper et de mettre en place aujourd’hui les formations nécessaires pour le futur et le secteur privé a incontestablement un rôle important à y jouer », a déclaré François TIROT.
Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur la gestion du secteur et la transparence qui doit s’imposer à tous afin que chaque action soit jugée par les résultats obtenus au regard de ce qui est attendu.
«Nous devons, au quotidien, nous assurer de la bonne gestion des ressources mises à disposition et tout mettre en œuvre afin que les objectifs visés soient atteints », a lancé le chef de file des partenaires.

Réduire le taux de chômage des jeunes
Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, Bakary DOUMBIA, a affirmé que le Mali, à l’instar des autres pays en voie de développement, ne peut compter que sur la capacité d’initiatives et d’interventions de ses enfants préparés pour relever les nombreux défis qui s’inscrivent aujourd’hui dans un contexte de compétitivité aux niveaux sous- régional et international.
Selon lui, il s’agit de contribuer à l’accroissement de la productivité et de la rentabilité des activités économiques d’une part et de satisfaire les conditions d’une croissance économique soutenue, d’autre part.
«Dans cette optique, l’ultime objectif que nous nous assignons en partenariat avec les collectivités territoriales consiste à réduire progressivement le taux de chômage des jeunes. En renforçant leur employabilité, en développant entre autres corps de métiers, le BTP, l’Hôtellerie, l’Agroalimentaire en lien avec les chaînes de valeur de la production à la commercialisation en passant par la transformation pour faciliter leur insertion professionnelle et assurer le développement du secteur privé avec la mise à disposition d’une main d’œuvre hautement qualifiée », a expliqué le ministre Bakary DOUMBIA.
Il a soutenu que l’objectif global des États généraux est de faire l’état des lieux de la formation professionnelle afin d’en améliorer la cohérence et l’efficience dans un contexte du renouveau de la gouvernance dans l’action publique.
Le ministre a rappelé que son département a commandité, avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, une étude dénommée : « Diagnostic organisationnel du sous-secteur de la Formation professionnelle et de l’Emploi et le Plan de renforcement de capacités du ministère et les collectivités territoriales région ».
A ce titre, les États généraux offrent une occasion au ministère de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation Professionnelle de partager le rapport issu de ce Diagnostic organisationnel du sous-secteur de la Formation professionnelle et de l’Emploi.

Faire de la formation professionnelle de levier du développement
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA a rappelé que la formation professionnelle constitue un levier important pour le développement socio-économique de notre pays. Pour lui, ces assises doivent permettre de favoriser le développement du secteur, valoriser les apprenants et garantir leur insertion sur le marché du travail.
Le Chef du gouvernement a réaffirmé la volonté du Gouvernement d’inscrire la formation professionnelle au cœur de ses actions de développement afin de donner l’espoir à la jeunesse anxieuse de son devenir.
Le Dr Choguel Kokalla MAIGA a également exprimé le besoin crucial d’engager la jeunesse, qui est une grande opportunité pour le pays si elle est formée et axée à des opportunités, à participer à la réussite de la transition et à la transformation socio-économique de notre pays.
Il a enfin appelé les participants à diagnostiquer sans complaisance les défis multiformes auxquels est confronté la formation professionnelle et faire des recommandations susceptibles de renforcer les programmes et stratégies de création d’emplois durables afin de favoriser une insertion réussie de nos populations.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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