La refondation tant annoncée par les nouvelles autorités de la transition est loin de devenir une réalité tant que certaines pratiques demeurent par la volonté délibérée de certains cadres au détriment des pauvres citoyens. Le retrait de la fiche individuelle à la suite de l’acquisition du numéro d’identification nationale cadastrale (NINCA) est un parcours de combattant.
Rappelons qu’en 2017 le gouvernement dans sa politique de reforme et de sécurisation foncière a lancé une campagne de recensement des parcelles bâties et non bâties de Bamako et ses environnants. Les enquêteurs ont pu recenser un nombre important de ces parcelles à usage d’habitation. Toutes les personnes ayant reçu du numéro d’identification nationale cadastrale (NINCA) des mains des enquêteurs ont été invités à retirer leur fiche individuelle au secrétariat permanent à la reforme domaniale et foncière. Tenez vous bien des milliers de personnes sont massées chaque jour devant un seul bureau juste pour avoir le sésame. Pour avoir le rang le lendemain, il faut passer la nuit devant le bureau du boss du secrétariat permanent à la reforme domaniale et foncière qui semble se plaire de voir entasser ces pauvres devant son bureau.
Au niveau de cette unité foncière, le directeur ne fait aucun effort pour soulager ces pauvres citoyens en décentralisant le retrait de la fiche individuelle dans les différentes mairies. Comme si cela n’est pas suffisant pour alléger la souffrance des demandeurs, le directeur se donne le luxe de voyager trois semaines aux Etats unis en fermant l’unique bureau qui servait pour le retrait de la fiche individuelle. Trois semaines d’absence pas de retrait.
Le ministre de l’urbanisme est fortement interpellé pour non seulement rappeler à l’ordre le puissant directeur du secrétariat permanent à la reforme domaniale et foncière, mais aussi et surtout créer des bureaux au niveau des Mairies afin de soulager les populations.
Modibo Fofana
Source : Koulikoro.info