Enclenchée pour vider les dossiers des malversations sur la table du pôle économique et financier de Bamako, la justice malienne doit être équitable.
Des observateurs de la scène publique exigent que justice soit faite sur le rapport d’attribution de la 3eme licence de téléphonie globale réalisé 2013 par l’OCLEI.
Le Président de la Transition Assimi Goita et son Premier ministre Choguel Kokalla Maiga semblent engager à poursuivre la lutte contre la corruption et l’impunité dans toutes ses formes. L’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) et le Bureau du Vérificateur Général (BVG), chargés de matérialiser cette volonté affichée des autorités sont invités à passer à la vitesse supérieure.
La visite du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga à l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite et au Bureau du Vérificateur Général, hier lundi 13 septembre, selon la primature, entend mener la lutte contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité avec rigueur et détermination dans notre pays.
Rencontrant les responsables de ces deux structures, Choguel Kokalla Maiga a affirmé qu’il est venu leur rassurer et apporter tout le soutien et l’appui des autorités de la Transition pour les mettre dans les conditions idoines d’assurer dignement leurs missions au service exclusif du Peuple.
En effet, au tant cette démarche du chef du gouvernement pour lutter contre la corruption est bonne, au tant il faut l’exhorter à laisser la justice vidée tous les dossiers stationnés au pôle économique de Bamako y compris le rapport d’attribution de la 3eme licence de téléphonie globale au Mali en 2013 au moment lui (premier ministre actuellement) était ministre de la poste et des nouvelles technologies en même temps patron de l’AMRTP.
Alors, la justice sera –t-elle impartiale ? N’allons-nous pas assister à une justice à géométrie variable ? Autant des questions se pose l’opinion nationale.
On se rappelle, depuis un certain temps, les autorités de la transition semblent montrer une réelle volonté de rendre justice sur certains dossiers présumés de crime économique pendant au pôle économique de Bamako, notamment celui relatif à l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Dans le sillage de ce dossier, deux opérateurs économiques ont été aussi placés sous mandat de dépôt. Mais, selon des informations qui sont parvenues à notre rédaction, les deux opérateurs économiques seraient libérés provisoirement, la semaine dernière.
Arrêté, aussi, pour sa responsabilité présumée dans les tueries des manifestations des 10- 11 et 12 juillet 2020, le commandant de la FORSAT, après être libéré par la pression des policiers, vendredi 3 septembre, est retourné en prison sur la demande du président de la Transition Assimi Goita.
Début septembre, le pôle économique de Kayes a mis sous mandat de dépôt, le président du conseil de cercle de la capitale des rails et la comptable au Centre de Santé de Référence de Kayes, dans l’affaire dite ‘’dossier du Centre de Santé de Reference de Kayes’’, accusés pour faux et usage de faux, détournement et abus de confiance.
A cela il faut ajouter l’arrestation, en août dernier, du maire de Kati et deux de ses adjoints dans une affaire de spéculation foncière. S’il faut saluer l’action de la justice, il faut aussi l’exhorter à rester impartiale sur tous les dossiers pendants au pôle économique de Bamako.
O.A.M
Source: Le SOFT