Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Scandale à l’Université de Ségou….

L’université est un haut lieu de réflexion qui rassemble des intellectuels capables de discuter entre eux dans le respect mutuel. Si quelque chose ne se fait pas selon les règles préétablies, il est tout à fait normal d’essayer de comprendre et de dénoncer si nécessaire, toujours dans le respect.

L’Université de Ségou ne déroge pas à cette règle.

La présente lettre est relative à la Décision N°2022-021/US-R, portant nomination du doyen par intérim de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Animale (FAMA). Cette décision, signée par le Recteur Dr Esaii DAO, désigne Dr Tidiane Diarisso (chef de DER Agroéconomie par intérim) comme doyen par intérim de la FAMA. Elle date du mercredi 16 Février 2022, le même jour où j’ai eu un échange franc avec le Recteur dans son bureau.

Voici les faits que vous pourrez vérifier à la FAMA.

Je suis Vice-doyen de la FAMA depuis Avril 2017 selon l’Arrêté N°2017-0862/MESRS-SG du 04 Avril 2017 du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Le doyen sortant Dr Abou Traoré, devant être admis à la retraite à partir 1er janvier 2022, m’avait confié la gestion de la FAMA en ma qualité de Vice-doyen le 20 Décembre 2021 (note de service N°2021-018/US-FAMA). Cela conformément aux textes de l’Université de Ségou. La passation de service a été organisée le mercredi 12 Janvier 2022 à la FAMA.

Le jeudi 27 Janvier 2022, je reçois une demande d’ordre de mission de Dr Diarisso pour participer à un atelier de validation de l’étude de base du projet ISSD Sahel. L’objectif, selon les Termes de référence, était d’examiner, analyser, amender et valider les résultats de l’étude de base du secteur semencier du Mali afin de garantir l’efficience et l’efficacité des interventions de SAA au Mali. Dans la liste des participants c’est écrit « Université de Ségou-FAMA ».

La lettre d’invitation provient de l’ONG Sassakawa Africa Association (SAA) dont Dr Diarisso est le point focal à la FAMA. Pour rappel, SAA est en partenariat avec la FAMA et finance en partie une licence (Vulgarisation Agricole) à la FAMA. La lettre d’invitation a été adressée au Recteur de l’Université de Ségou. J’ai décidé d’appeler ce dernier pour me rassurer s’il en était informé et je découvre ainsi que ce n’était pas le cas. Je l’informe de la démarche de Dr Diarisso et lui fis savoir mon souhait d’envoyer un agronome spécialiste en la matière et qui représente d’ailleurs la FAMA au sein d’une plateforme sur les semences avec la CNOP. C’est un principe que j’ai adopté à la FAMA, celui de faire représenter la Faculté par le spécialiste concerné sur les questions techniques. Le Recteur me conseilla de laisser partir Dr Diarisso puisque c’est lui le point focal et que c’est lui qui a apporté la lettre. J’ai signé le bordereau d’envoi de sa demande d’ordre de mission pour signature au rectorat.

Deux semaines après (mardi 15 Février), Dr Diarisso nous informe, lorsque nous étions en réunion de décanat, qu’il partira en mission pour représenter le recteur au forum annuel de SAA, évoque mon échange avec le Recteur et m’accuse. Je découvre après que l’ordre de mission a été cette fois-ci signé directement par le Recteur sans passer par la FAMA.

J’ai demandé et obtenu audience avec le Recteur le mercredi 16 Février, après une réunion au rectorat. Je fus accueilli très froidement par le recteur qui mit la télé en marche et se tient de profil (en regardant la télé) pour m’écouter. Je lui demande s’il se rappelait de notre échange la dernière fois lorsque Dr Diarisso devait partir en mission en le remplaçant. Il répondit par la négative et je le lui rappela. Je lui dis que Dr Diarisso m’a informé qui vous représente au forum annuel de SAA et que nous n’en avions pas discuté auparavant. Je lui fais savoir respectueusement que je souhaiterai être informé avant s’il envoie un agent de la FAMA en mission. Il répond en disant qu’il n’a pas de compte à me rendre. Je lui demande si le Ministre envoie un enseignant de l’Université de Ségou en mission sans lui en parler est-ce que cela lui plaira ? Il dit oui, c’est lui (le ministre) le chef. Je lui réponds, je ne conçois pas la chose comme cela, on peut informer pour la bonne collaboration. C’est là où il s’est emporté et m’a répondu que « c’est moi le chef, je fais ce que je veux ». Réponse très étonnante de la part d’un responsable d’un service publique, une université de surcroît. Je lui ai répondu, exaspéré, « si vous faites ce que vous voulez, moi aussi je ferai ce que je veux ». Il me répond « si tu fais ce que tu veux je te relèverai », je lui réponds « je m’en fiche ». Il me chassa de son bureau et claqua violemment la porte qui toucha la semelle de ma chaussure.

Quelques semaines seulement avant cet incident, le Recteur a fait retourner une lettre de demande d’authentification des attestations des diplômés de la FAMA, adressée par le Directeur national de la fonction publique au Doyen de la FAMA. Il a exigé que la lettre lui soit adressée directement en tant que Recteur, ni moi qui devait et qui a l’habitude signer une telle lettre, ni le Directeur national, n’étions informés de cette nouvelle procédure. Voilà que le Recteur s’oppose qu’on s’adresse directement à quelqu’un sous son autorité sans passer par lui mais fait exactement la même chose avec moi.

Encore faut-il rappeler que le Recteur a la fâcheuse tendance à répondre très désagréablement à ses collaborateurs, et supporte mal toute contradiction même justifiée et raisonnable. Cela est connu de tous. Un exemple, lors du Conseil Pédagogique et Scientifique (CPS), lorsqu’il déclare le budget comme étant validé par le conseil, sans demander l’avis des autres membres dont certains parmi eux avaient décelé des aberrations, j’ai demandé la parole pour annoncer mon désaccord sur la procédure de validation. Dans sa réponse il dit qu’on ne peut pas changer et que c’est Dieu qui décide que ce soit ainsi. Quand j’ai demandé qu’on achète des vidéoprojecteurs qui manquent, il me répond « si vous pensez que c’est un enseignant un vidéoprojecteur, ça ne se passera pas comme cela ». Toujours lors du même CPS, on a attribué la détention d’un groupe électrogène par la FAMA dans le rapport du service patrimoine. J’ai protesté en disant que c’est un groupe qui appartient certes à la FAMA, mais qu’on nous l’a retiré pour alimenter la salle visioconférence. Nous ne pouvons plus travailler à la FAMA dès qu’il y a délestage. Le Recteur a insisté pour dire que c’est au compte de la FAMA et qu’on ne va pas changer cela dans le rapport soumis au conseil.

A d’autres occasions, je fus même sidéré par le comportement excessif du Recteur comme par exemple lors d’une réunion avec tous les chefs de structures et services, où il tempêta contre deux collaborateurs de la FASSO en leur disant « arrêtez vos conneries », les autres l’ont calmé après.

Le lendemain de notre échange dans son bureau, en fin de réunion avec les chefs de DER, les Vice-doyens et le vice-Recteur, il informa l’assistance d’une décision désignant le doyen par intérim de la FAMA qu’il a signée et qu’il ne faudrait pas qu’ils soient surpris en l’apprenant. Il a dit qu’il a envoyé Dr Diarisso en mission et que j’ai refusé de signer l’ordre de mission et qu’il était obligé de le faire lui-même, que je refuse d’obéir à ses ordres. Il dit aussi que deux chefs de DER sont venus le même jour se plaindre de moi auprès de lui et qu’il y a des choses sur moi qu’il n’oserait pas dire en public. C’est pourquoi il désigne désormais un doyen par intérim à la FAMA.

J’ai demandé la parole pour apporter ma version des faits, il refusa dans un premier temps, puis accepta après intervention des participants. La seule condition pour que je puisse parler, selon ses mots, était pour me défendre.

Je revins sur les faits en disant que je n’ai à aucun moment refusé de signer la demande d’ordre de mission de Dr Diarisso. Le bordereau d’envoi que j’ai signé est à la FAMA pour vérification. La deuxième fois que Dr Diarisso devait aller en mission, l’ordre de mission a été directement signé par le Recteur sans que ça ne passe par la FAMA. J’ai aussi relaté l’incident qui s’est passé dans son bureau la veille. Je lui ai fait savoir que je suis ici pour contribuer à offrir une formation de qualité à nos étudiants, celle que nous avons presque tous, dans cette salle, reçue à l’extérieur. Je lui ai aussi dit que je n’envie pas quelqu’un dans cette université. J’ai travaillé en France après ma thèse et j’avais un salaire qui dépasse celui d’un recteur et que je considère ce poste que j’occupe dans l’administration plutôt comme une charge, un service et que s’il me relevait ce n’est pas un problème pour moi. Je lui ai dit qu’il parle aux gens comme s’ils étaient son enfant et que nous sommes ses subordonnés certes mais pas ses enfants. On peut se parler avec dignité et respect, c’est ce j’ai fait en discutant avec lui dans son bureau, mais c’est tout le contraire que j’ai reçu de sa part en retour comme réponse.

Le poste de Vice-doyen que j’occupe m’a été proposé, je ne l’ai pas quémandé. Je lui ai dit que je n’ai rien contre la personne de Dr Diarisso et que la preuve est que, lorsque je dirigeais la FAMA pendant une période de flottement du Doyen, je lui ai proposé le poste de chef de DER Agroéconomie qui était vacant à leur arrivé et il était le seul docteur en agroéconomie à l’époque. Il y avait Dr Abdoul Kader Sidibé qui était doctorant comme les autres chefs de DER qui venaient d’être nommés, plus ancien dans le département et en plus c’est un promotionnaire avec qui je m’entendait très bien. Dr Diarisso m’a dit qu’il veut éviter toute confrontation avec Sidibé et a préféré aller au CERAD. Quand il n’a pas obtenu le poste de coordinateur du CERAD qu’il visait, frustré, il est revenu à la FAMA, et lors du remplacement des chefs de DER en formation doctorale, je lui ai encore proposé d’accepter le poste. Après, sur proposition du Doyen, il a été nommé au poste de chef de DER.

Lorsque j’ai voulu (selon les mots du Recteur) « moraliser » la gestion des heures supplémentaires comme nous l’exige le ministère, j’ai demandé à partager avec tous les enseignants le fichier faisant état des volumes horaires exécutés et les modules enseignés par chaque enseignant avant l’envoi du projet de décision au ministère. J’ai supposé que la meilleure façon d’assainir la gestion des heures supplémentaires, c’est la transparence. Après insistance de ma part malgré les réticences, ce fichier a été envoyé aux enseignants pour vérification. Dr Diarisso a violemment manifesté son mécontentement et m’a publiquement menacé lors d’une réunion avec tous les enseignants de la FAMA. Depuis ce jour, tout ce que je fais, il sabote et se rebelle ostensible contre toute décision que je prends. Le projet de décision sur les heures supplémentaires a été envoyé au rectorat après signature du Doyen sans que je ne sois informé en tant que Vice-doyen. Cela à deux reprises malgré qu’il ait été décidé en réunion avec le recteur et les chefs de structure que les projets de décision des heures supplémentaires passent d’abord par le Vice-doyen avant d’aller chez le doyen pour signature avant d’aller au rectorat. Après plusieurs plaintes de certains enseignants dénonçant le fait qu’on leur retire des cours de leur spécialité dans le département de Dr Diarisso, nous avons organisé un atelier d’attribution des modules aux enseignants de la FAMA. Pour éviter tout malentendu, les enseignants ont été invités à envoyer leurs diplômes et CV. Jusqu’à ce jour, les enseignants n’ont toujours pas le fichier final pour savoir s’ils sont retenus ou pas pour les modules qu’ils ont proposés, d’où encore des plaintes de certains enseignants. J’ai été moi-même victime de la gestion clanique du département de Dr Diarisso. Nous avions convenu qu’il allait programmer mon cours (que j’enseigne depuis trois ans) dans trois semaines, mais je découvre en réunion que le cours est déjà exécuté par le Doyen qui ne l’avait jamais fait auparavant à la FAMA. Je n’avais, ni été informé au préalable, ni reçu les emplois du temps de la semaine en question (contrairement à la coutume) en tant que Vice-doyen. Je l’ai signalé devant les chefs de structures lors d’une réunion avec le Recteur. Le Doyen était présent, n’a pas contesté ce jour.

Un autre fait, bien après qu’il m’ait délégué la gestion de la FAMA, le Doyen a accueilli avec Dr Diarisso une délégation de SAA venue à la FAMA, sans m’en informer. Régulièrement des documents pour lesquels je dois être consulté en ma qualité de Vice-doyen étaient envoyés directement au rectorat en passant par le Doyen. Je m’en suis plains, mais rien n’a changé.

Dr Diarisso a usé de toutes sortes de provocations contre ma personne, je n’ai jamais répondu, pourtant j’ai les toutes les ressources nécessaires pour riposter. Je suis son supérieur hiérarchique, j’ai une meilleure performance académique que lui (je ne m’en suis jamais vanté), je suis ceinture noire en Aïkido et ceinture marron en Karaté, mais quand on est digne, on passe sur certaines mesquineries. Un jour, je lui demande s’il avait envoyé les emplois du temps, il m’invite séance tenante dans mon bureau pour me dire textuellement « si tu n’as rien à faire d’autre, ne me demande plus jamais si j’ai fait mon travail ou pas, je sais ce que je dois faire », je n’ai rien dit.

Un jour en réunion dans le bureau du Doyen, il invite, en ma présence, le chef de DER Agronomie à s’assoir à la place où j’ai toujours l’habitude de m’assoir en lui disant « tu peux t’assoir là, personne, à part le Doyen, n’a de place réservée ici ». J’ai occupé une autre place et n’ai rien dit ce jour aussi. Lors des réunions suivantes, j’ai réoccupé ma place habituelle dans le bureau du Doyen.

Comme si l’incident précédent ne suffisait pas, en guise de provocation, Dr Diarisso s’est lui-même assis à la place que j’occupe habituellement dans le bureau du Doyen. Enfin ! son corps a révélé son désir profond, celui de me remplacer. Ce jour encore j’ai occupé une autre place, je n’ai rien dit, le Doyen non plus. J’ai trouvé cela enfantin et gardait toujours l’espoir qu’il reviendra à de meilleurs sentiments. C’est certainement, ne pas connaître la personne.

Dr Diarisso a, un jour, chassé, comme des malpropres, mes étudiants (en L1 Hydraulique Agricole promo 2019-2020) qui attendaient pour faire l’évaluation dans la salle où ils ont pris leur cours avec moi toute la semaine. Cette salle de la FAMA, il me l’avait prêtée en début de semaine pour que je puisse ramener mes étudiants dans la cour de l’université, au lieu d’aller sur un site externe. Quand je suis allé le voir après la plainte de mes étudiants, il dit que c’est sa salle, qu’il faut que je ramène mes étudiants ailleurs. Pourtant, il y avait d’autres salles de libres, mais il a préféré chasser mes étudiants de cette manière haineuse pour me provoquer. Les étudiants étaient sous le choc par la violence avec laquelle il les avait chassés. Ce jour auss, j’ai calmé les étudiants et je n’ai rien dit.

Quand il a programmé les cours d’une filière de son département jusqu’à 48 h/ semaine (8h – 18h avec pause 12h-14h, du lundi au samedi), je lui ai dit que cela est trop chargé pour les étudiants. Je l’ai invité à ne pas dépasser 40h / semaine et laisser libre le samedi après-midi comme décidé en réunion de décanat. Il a refusé et demandé que je signe une note de service pour limiter le volume horaire hebdomadaire de cours, et il était aidé en cela par le chef de département Agronomie. Je leur ai annoncé qu’en tant que responsables de département, qu’ils sont à même de comprendre que 48h de cours par semaines n’est pas pédagogique et qu’on n’a pas besoin de note de service pour cela. Finalement, ils ont exécuté le cours comme tel sans apporter la modification que j’ai souhaitée en tant que Vice-doyen.

Dr Diarisso a envoyé, en passant par le Doyen, les termes de référence avec le budget de l’atelier de révision des programmes de son département sans m’en informer, ni informer l’agent comptable de la FAMA. Le dossier a été retourné à la FAMA, le Doyen était admis à la retraite. J’ai fait des observations légitimes approuvées par l’agent comptable, il a catégoriquement refusé et me demande de les porter moi-même et d’envoyer après. Le chef de département Production et Santé Animale (PSA) avait aussi envoyé ses TDRs au rectorat, en passant par le Doyen, sans m’en informer.

Dr Diarisso refuse de participer à une réunion avec tout le personnel de la FAMA. Pendant que la réunion se tenait, lorsque je le trouve dans son bureau juste à côté de la salle de réunion et lui demande s’il n’avait pas reçu l’invitation, il dit que si, mais qu’il n’est pas d’accord avec ma façon de faire qui est de rassembler tous les enseignants et que les réunions au sein des départements suffisaient. Ce jour j’ai informé l’assistance de son comportement séance tenante.

Dr Diarisso, aveuglé par sa haine contre moi, est allé jusqu’à retirer à ma femme (ingénieur en informatique et enseignante à l’époque au CERFITEX), les cours d’informatique qu’elle enseignait à la FAMA. Pourtant il y a jusqu’à 14 groupes de TD en Agroéconomie L1 où elle intervenait. Les deux prédécesseurs de Dr Diarisso à ce poste de chef de DER lui avaient fait appel, l’un après l’autre, vu son expérience d’ingénieur en France et sa résidence à Ségou, sans aucune intervention de ma part. Malgré l’insistance de certains amis pour agir, je n’ai rien dit, j’ai dit que c’est ma femme et que ça peut être mal interprété comme conflit d’intérêt. Ma femme aussi m’a demandé de ne rien faire.

Pour ce qui est de sa relation interpersonnelle avec les autres collaborateurs, Dr Diarisso fait montre de son caractère impulsif et belliqueux. Lors d’une dispute, il a brandi son doigt devant le visage du chef de DER génie rural qui est la personne la plus âgée de la FAMA présentement, en lui disant textuellement « tiecoroba langolo ». Cela s’est passé sous mes yeux dans le bureau du secrétaire principal devant d’autres personnes y compris des étudiants. Ce jour, je les ai ramenés à la raison en leur disant que les étudiants les observaient. Dr Diarisso a également eu des disputes violentes avec le coordinateur des Masters à la FAMA et avec un autre enseignant.

Au regard de tout ce qui précède, Dr Diarisso mérite-t-il d’être nommé Doyen par intérim de la FAMA, mon supérieur hiérarchique direct ?

Au passage, Dr Diarisso n’est ni le plus gradé (il est Maître-Assistant et il y a deux Maitres de Conférences à la FAMA), ni celui qui a le meilleur cv à la FAMA. Que justifie alors sa nomination au poste de Doyen par intérim de la FAMA ?

Je suis plus ancien que lui, j’ai été nommé Vice-doyen par Arrêté ministériel avant son recrutement dans l’Enseignement supérieur et affectation à la FAMA. C’est une Décision du Recteur qui le nomme en violation des textes de l’Université de Ségou et surtout sous le coup de la colère du Recteur qui n’a pas hésité à me dire « je suis le chef, je fais ce que je veux », le jour même où il a signé cette décision. Pire encore, je découvre que le Recteur a signé cette Décision sans consulter, ni informer au préalable, ses proches collaborateurs (Vice-recteur, Chef du service des affaires juridiques et équivalences, et chef du service des ressources humaines).

Je me pose la question de savoir si tout cela n’était pas prémédité et orchestré par le Recteur et les chefs de DERs qui sont allés le voir. Mon refus de prendre le pot de vin du Recteur (150 000 F, provenant des 10 % sur les marchés passés à l’Université, distribué aux différents chefs de service) ainsi que ma volonté d’assainir la gestion des heures supplémentaires doivent y être pour beaucoup.

L’objectif derrière cette décision du Recteur est de m’opprimer et me pousser à quitter la FAMA et même l’Université de Ségou comme ce fut le cas de certains Enseignants-chercheurs. Décidément, ma présence dans cette Université dérange. J’ai refusé les 30 000 F donnés par le représentant de l’entrepreneur lors de la réception partielle du bâtiment de la FAMA. Lors de la réception définitive j’ai été écarté. Faites un tour à la FAMA pour voir l’état de ce bâtiment qui n’a pas encore cinq ans. A l’époque, l’actuel Recteur était le chef du service patrimoine de l’université et était présent à la réception.

Lors de l’achat de matériels pour équiper les laboratoires du nouveau Département d’Elevage et de Médecine Animale construit sur financement du projet PADES, depuis qu’on a senti que je ne suivais pas la mouvance, j’ai été totalement écarté par le Doyen qui a confié la réception du matériel au chef de DER PSA sans m’en informer malgré mon expérience en la matière et le fait que j’étais responsable de laboratoire et en même temps vice doyen. Je m’en suis plaint, toujours rien. Un laboratoire P4 (niveau très élevé de sécurité) devait être équipé, allez y voir…

Le climat qui prévaut à la FAMA est en grande partie due à l’impartialité du Doyen sortant et sa soif de vengeance contre moi, chose qu’il n’a d’ailleurs pas cachée à certaines occasions.

Lorsqu’en Janvier 2018, presque l’ensemble des enseignants et chefs de DER de la FAMA ont demandé le départ du Doyen, j’ai observé la neutralité. Les deux camps, ont fini par m’accuser, chacun, d’être de l’autre côté. Je n’ai pas bougé de ma ligne. Le Recteur de l’époque m’avait confié totalement la gestion de la FAMA que j’ai assurée pendant plusieurs mois en attendant de trouver une solution à ce problème qui risquait de plonger la Faculté dans une crise profonde. J’ai accepté le challenge et assuré les deux fonctions de Vice-doyen (officiellement) et de Doyen (officieusement) sans pour autant bénéficier d’aucun avantage lié au poste de Doyen. Pendant cette période, beaucoup m’ont incité à me positionner définitivement sur le poste de Doyen, mais j’ai toujours refusé. Parmi ceux-ci figurent même certains qui ont aidé le Doyen à me combattre après. Quand les démarches de réconciliation ont abouti, le Doyen a pleinement récupéré son rôle et ses prérogatives. Malheureusement, il a toujours continué à penser, et me l’a dit ainsi qu’à d’autres, que je l’ai poignardé dans le dos. Je lui ai demandé de jurer si c’est vrai, il a refusé. Si mon combat était pour le poste de Doyen, je l’aurais gardé pendant cette période de flottement du Doyen car j’estime avoir bien géré la FAMA. J’avais une raison valable de réclamer le poste et j’étais presque sûr de l’obtenir. Mais je ne l’ai pas fait, car la trahison n’est pas de ma nature.

Revenons. Le Recteur ne m’a pas appelé pour m’écouter suite aux plaintes des deux chefs de DER qui sont allés le voir. Ce qu’il faut savoir c’est que les chefs de DER étaient avec le Doyen pour se venger de moi, mais aussi trouvaient que je constitue un obstacle pour leur permettre de gagner les heures supplémentaires souvent sans fournir l’effort nécessaire. Le chef de DER PSA n’a pas hésité à dire que dans les autres facultés les gens s’entendent dans la gestion des heures sup et que c’est seulement à la FAMA où il y a des tiraillements. Tout simplement parce que, « je ne collabore pas ». Le chef de DER génie rural a refusé, dans un premier temps, de tenir l’atelier d’attribution des modules aux enseignants. Quand il a fini par accepter, suite à mon insistance, il a quitté en début d’atelier sous prétexte qu’il doit être en classe avec les étudiants, alors qu’on avait convenu ensemble de la date. Je lui ai répondu que j’avais moi aussi cours et que j’ai décalé le mien pour participer à cet atelier. Il est parti malgré ma désapprobation en refusant de donner la garantie que le travail que nous allons faire avec son assistant ne sera pas modifié après. L’assistance a découvert, par la suite, qu’il s’était attribué la plupart des modules de son département en écartant souvent des vacataires spécialistes qui intervenaient depuis plusieurs années sur les mêmes modules.

Lors de l’attribution des cours, le chef de DER Agronomie a voulu donner au Doyen le cours sur la spécialité pour laquelle j’ai été recruté, que j’enseigne depuis toujours. J’ai protesté et demandé la projection de nos diplômes et cv. Ce jour, on m’a rapporté que le diplôme et cv du Doyen n’étaient pas là. L’assistance a découvert l’injustice et demandé et obtenu réparation.

Lorsque l’enveloppe des heures sup de l’année 2019-2020 a subi une réduction d’environ 25% avant le payement, j’ai proposé qu’on paye d’abord les vacataires, qu’on ne prenne pas en compte dans le calcul des heures l’encadrement des stages de L1 et L2. Ce dernier point permettrait de faire des économies, mais je n’ai pas été écouté. Certains se sont octroyés deux groupes d’encadrement, alors qu’ils ont juste corrigé des rapports soumis. Le projet de décision sur les heures sup est parti sans que je ne puisse voir la dernière version. Ayant personnellement encadré (stage sur mon projet de recherche) 8 étudiants tous de la filière PSA L1, je n’ai rien reçu et je ne réclamais d’ailleurs pas, puisque les enseignants-chercheurs perçoivent déjà les indemnités d’encadrement. Cela n’a pas empêché que les chefs de DER Agroéconomie et PSA me confient la correction des rapports de licence L3 qui, cette fois-ci, n’est pas comptabilisée comme faisant parti des heures effectuées. J’ai déjà corrigé trois rapports de stage en L3 Agroéconomie.

Lors de la nomination du coordinateur des Master à la FAMA, nous étions plusieurs à ne pas être d’accord avec la proposition du Doyen et je lui ai fait savoir. Finalement, le rectorat a demandé une sélection de dossiers. J’ai demandé à tous les docteurs de la FAMA qui ne sont pas dans l’administration de postuler. Le choix du Doyen s’est retrouvé dernier selon les critères établis, communiqués au rectorat. Mais c’est pourtant celui-ci qui a été nommé par le Recteur au poste de coordinateur. Nous nous sommes sentis trahis par le rectorat qui avait pourtant en main tous les critères de sélection. Le coordinateur du Master, informé de ma démarche m’a violemment reproché cela à plusieurs occasions, mais a fini (je l’espère) par comprendre ma volonté d’agir uniquement pour le bien de la faculté et non une vengeance ou autre contre lui. Il a aussi compris l’intention de ses informateurs parmi lesquels le Doyen et d’autres qui ont été démasqués après.

Je ne suis certainement pas un infaillible, loin de là, mais j’essais de faire de mon mieux pour être juste et honnête dans ma gestion de l’administration et c’est cela qu’on me reproche.

En conclusion, cette décision du Recteur est prise sous le coup de la colère, en violation flagrante des textes de l’Université de Ségou, sans consultation de ses proches collaborateurs, sans aucun fondement rationnel. Elle est donc injuste, illégale et illégitime et n’est surtout pas pour apaiser le climat social qui prévaut déjà à la FAMA et à l’Université de Ségou de manière générale. Pour finir, c’est Décision manifeste le comportement impulsif du Recteur et sa volonté de gérer l’Université de Ségou comme il l’entend, conformément à son propos à mon endroit « c’est moi le chef, je fais ce que je veux ».

Ségou, le 02 Mars 2022

         Dr Boubacar Mariko

        Vice-doyen par intérim de la FAMA

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance