Le scandale qui éclabousse actuellement la FIFA et qui est déjà rebaptisé “Fifagate” n’a sans doute pas fini de livrer tous ses secrets. Depuis l’arrestation de près d’une dizaine de membres de la FIFA et les accusations corruption de la justice américaine au sujet de l’attribution de plusieurs Coupes du monde, les affaires s’enchaînent. Et si les Mondiaux 2018 (Russie) et 2022 (Qatar) sont dans le viseur des instances américaines, celle de 2010 l’est également, l’Afrique du Sud étant soupçonnée d’avoir acheté les votes de l’Union caribéenne de football au détriment du Maroc, son concurrent pour l’organisation de la compétition.
Un Maroc loin d’être lavé de tous soupçons puisqu’il est lui aussi mis en cause pour des faits qui remontent à 1998 et l’attribution du Mondial à la France. Déjà candidat à l’organisation à l’époque, le royaume chérifien est soupçonné d’avoir acheté la voix d’au moins un des votants, selon des documents publiés par le justice américaine.
Information présente au milieu des charges retenues contre Chuck Blazer, ancien président de la Concacaf et considéré comme la taupe de la justice américaine. Un “schéma de corruption relatif à la Coupe du monde 1998“, y est décrit, Blazer indiquant comment il s’est rendu au Maroc dans les mois qui ont précédé le vote, en compagnie du “co-conspirateur #1“, (à savoir Jack Warner, alors président de la Concacaf), et comment ce dernier a accepté de voter en faveur de la candidature marocaine en échange d’un pot-de-vin.
Ancien haut fonctionnaire du football, Warner, désormais 72 ans, s’est rendu mercredi aux autorités policières de Trinité-et-Tobago afin d’être entendu. L’ancien patron de la Concacaf, qui a indiqué avoir effectivement voté pour le Maroc au moment des faits, est soupçonné d’avoir abusé de sa position pour détourner une partie des sommes perçues durant toute sa carrière. Au final, dans ce duel qui l’opposait à la France, le Maroc avait perdu par 12 voix contre 7. L’enquête suit son cours.
Source: afrik.com