Dans le but d’accélérer l’accès des femmes et des jeunes aux services de qualité de planification familiale, d’investir dans leur santé, leur sécurité économique, leur avenir et celui du Mali, le gouvernement du Mali a pris l’engagement visant à élargir l’accès à la planification familiale pour les femmes et les filles dans tout le pays au cours des cinq prochaines années. Le Mali a rejoint officiellement, le vendredi 19 novembre 2021, à l’hôtel Sheraton, le cercle des pays ayant pris l’engagement FP2030 lors d’une cérémonie qui a regroupé tous les acteurs incontournables du secteur.
« L’engagement FP2030 invite les gouvernements à prendre des engagements en matière de planification familiale fondée sur les droits pour soutenir la vision du partenariat d’un futur où les femmes et les jeunes filles, partout dans le monde, ont la liberté et la capacité d’être en bonne santé, de prendre leurs propres décisions éclairées sur l’utilisation de la contraception et sur la maternité, et de participer en tant qu’égales à la société et à son développement », a rapporté le représentant du ministre de la santé et du développement social, Souleymane Traoré.
Selon lui, la planification familiale est reconnue depuis longtemps en Afrique Subsaharienne comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être des femmes et de leurs familles ; elle est au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux qui animent le Mali pour son développement durable. Il a, en plus, annoncé que le gouvernement du Mali, en adoptant ce programme, s’est engagé à : la planification familiale dans toutes les politiques et cadres stratégiques du domaine « population et développement » au Mali ; à réduire de 20% pour les (15 à 19 ans) et 22% pour les (20 à 24 ans) en 2018 à 13% pour les (15 à 19 ans) et 15% pour les ( 20-24 ans) en 2025 les besoins non satisfaits en matière de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et jeunes ; à garantir l’accès à tous aux produits contraceptifs, y compris en situation de crise d’ici 2030 ; à financer annuellement au moins 20% des besoins d’achat en produits contraceptifs sur le budget de l’Etat jusqu’en 2025 etc. Le représentant du ministre de la santé a dévoilé qu’actuellement, ce sont 24% des femmes et adolescentes du Mali qui souhaiteraient éviter une grossesse, mais qu’elles n’y parviennent pas et que des progrès importants ont été réalises par rapport à l’engagement FP2030.
Le représentant des partenaires techniques et financiers a, dans ses propos, fait ressortir les multiples avantages de la planification familiale et assuré le représentant du ministre de leur accompagnement dans le but de permettre au Mali de relever le défi. Marie Ba, la Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, s’est beaucoup plus appesantie sur le bien fondé des méthodes contraceptives et a salué le Mali pour son engagement.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain