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SANTE : La poche de sang se vend à 20.000 FCFA à Bamako

Longtemps décriée par la population, la vente du sang par les agents de santé en charge de sa distribution par échange devient une cause de mort certaine pour les moins nantis. La poche est vendue à 20.000 FCFA et le ministre Michel Sidibé est fortement interpellé.

Le ridicule ne tue plus au Mali. Ceux qui sont sensés sauver la vie décideraient de l’ôter par cupidité et inconscience professionnelle. Les médecins ne se soucieraient plus de la santé et du bien-être des patients. Ainsi la plupart s’adonne à des activités peu orthodoxes et aussi contraires au serment d’Hippocrate.

Il ne s’agit pas d’avoir un PHD ou tous les diplômes du monde pour savoir que le sang est un élément vital du corps humain. Beaucoup de personnes mourraient avant par anémie mais cela ne serait qu’un vieux souvenir si des médecins de mauvaise foi qui ont troqué leur serment contre de l’argent ne vendaient du sang destiné à ces patients.

Le développement de la médecine a tout de même permis de comprendre que le substitut du sang perdu est une réalité et un fait scientifique aujourd’hui, il suffit seulement de respecter le groupage sanguin des donneurs et des bénéficiaires après avoir le prélèvement, le traitement et la mise en condition du sang pour une saine et légale distribution.

Pour mener à bien cette politique de sauvetage des vies par le sang, l’Etat malien a créé une structure dédiée à cela. Il s’agit du centre national de transfusion sanguine (CNTS). C’est ainsi qu’au Conseil des ministres du 06 juin 2019 sur le rapport du ministre de la Santé et des Affaires sociales, un projet de loi relatif au sang humain et ses dérivés a été adopté.

Le Centre national de Transfusion sanguine est un établissement public à caractère scientifique et technologique chargé de collecter, d’analyser, de préparer, de conditionner et de conserver le sang humain et ses dérivés en vue de leur distribution aux établissements sanitaires publics et privés agréés ainsi qu’aux particuliers.

Il encadre le prélèvement, la qualification biologique, la préparation, l’importation, l’exportation, la conservation, la distribution, la dispensation, la délivrance et l’utilisation du sang humain et ses dérivés.
Le projet de loi adopté permettra notamment d’améliorer la disponibilité du sang humain et ses dérivés à l’échelle nationale et de clarifier les rôles des différents acteurs.

 

Il est à préciser que le sang humain ne se vend pas en République du Mali. L’éléphant annoncé vient déjà avec un pied cassé car un réseau de malfrats, de parjurés s’adonne à la vente du sang contrairement à tous les textes du pays.

Tant bien que le Directeur général du CNTS, Dr Amadou B Diarra eût promis un vaste chantier de réforme pour répondre aux exigences de qualité indispensable pour la fiabilité et la crédibilité du sang, le sang se vend à dans la capitale malienne au prix exorbitant de 20.000 FCFA la poche.

Rien qu’à faire un tour dans nos structures sanitaires pour se rendre à l’évidence que la plupart des patients quittent le lit de l’hôpital non pas parce qu’elle est guérie mais par faute de moyens à pouvoir faire face aux dépenses des traitements.

Imaginons si de tel patient doit acheter ces poches de sang ! C’est la mort certaine ! Comment un gang de ce genre peut-il proférer ces actes contraires à toute morale et déontologie médicale au sein de nos structures sanitaires sans aucune réelle répression de la hiérarchie ?

Qui en sont réellement les auteurs ? Que dire de tous ces malades qui meurent par la faute de ces blouses blanches qui ont trahi leur serment ?

Le Chef du département de la santé Michel Hamala Sidibé est interpellé face à cette mafia qui sévit dans les rouages du CNTS et des différents hôpitaux de Bamako.

Sinaly M DAOU

Ciwara Infos

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