« Pour un monde plus juste en meilleure santé », c’est sous ce thème que le Mali a célébré aujourd’hui la journée mondiale de la santé. Une journée qui intervient alors que le pays reste confronté à des défis majeurs liés au bon fonctionnement des structures sanitaires sur l’ensemble du territoire. Insuffisance de plateau technique adéquat, manque des soins de qualité, entre autres.
Dans un contexte sécuritaire tendu depuis des années, les priorités gouvernementales semblent être ailleurs. Selon de nombreux observateurs, les maux des hôpitaux du Mali sont entre autres le mauvais accueil, le vol des médicaments, le manque de matériels adéquats, la mauvaise prise en charge, l’indisponibilité des praticiens, l’insalubrité des structures de santé, entre autres.
A côté de ces défis, des acteurs de la santé pensent que le budget qu’alloue l’État au secteur est minime. « En 2018, le budget pour le fonctionnement de l’hôpital du Point. G était de 790 millions, mais depuis 2019, celui-ci a été revu à la baisse et est estimé à nos jours, à 176 millions », regrette Pr Ilo Diall, Directeur de l’hôpital du Point G. Il poursuit que dans une structure de santé lorsqu’il n’y a pas d’hygiène, il n’y aura pas de soins de qualité.
Pour les responsables de l’ordre des médecins, il faut une évaluation des structures de santé au Mali. Selon eux, l’urgence aujourd’hui pour l’État est de revoir les conditions des travailleurs de la santé. Aussi, ils soulignent la nécessité de réformer le secteur pour répondre aux besoins de la population. Pour Dr Alkadri Diarra, président de l’ordre des médecins, « la volonté politique doit s’affirmer et s’appliquer ».
En attendant de trouver une solution, plusieurs localités à travers le pays sont sans structure de santé digne de ce nom.
Les responsables des structures hospitalières du Mali, disent être conscients de la situation. Selon le directeur général de l’hôpital du Point G, en plus des contrats de performances, il est important que les administrations locales des structures hospitalières fassent une bonne gestion des ressources qui leur sont allouées.
Source : STUDIO TAMANI