Les rideaux sont tombés ce dimanche 30 mai 2021 sur le sommet extraordinaire de la Cédéao convoqué pour statuer sur la situation du Mali. Les dirigeants ouest-africains qui n’ont préconisé aucune sanction économique et financière contre notre pays expriment leur volonté sans équivoque de soutenir et d’accompagner le processus de transition dans notre pays avant d’appeler l’ensemble des partenaires internationaux, notamment l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union européenne à poursuivre leur soutien au Mali, afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre de la transition.
Pour beaucoup de retardataires de la Rectification de la Transition, comme le chef de grand parti briefé par un dirigeant de la Cédéao du mauvais côté de l’histoire qui disait à qui veut l’entendre que le Colonel Assimi Goïta ne sera pas être confirmé Président du Mali, la suspension est une trahison de la démocratie. Avec cette décision compromettant la Cédéao prend le risque d’étouffer et d’éradiquer la démocratie dans l’espace communautaire.
Pour cette rhétorique rancunière, l’exigence de la restauration de la légitimité démocratique et du respect du délai des 18 mois de la transition ne sont qu’un diktat du Président français Emmanuel Macron. Pour elle, en demandant de manière aussi imprécise et permissive la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil et la formation d’un nouveau gouvernement inclusif « pour poursuivre le programme de transition, la Cédéao donne un blanc-seing aux Colonels de Kati avec Assimi Goïta à leurs têtes.
Comme les médias anti-maliens, ils oublient les frontières qui restent ouvertes tout comme les banques, pour tenter de faire flores avec la suspension du Mali de toutes les institutions communautaires sous régionales à savoir : la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ; le Conseil des ministres ; le Groupe inter-gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA) ; la Commission de la CEDEAO ; la Cour de Justice Communautaire ; le Parlement de la CEDEAO ; la Banque d’Investissement pour le Développement de la CEDEAO (BIDC) ; l’Organisation ouest africaine de la Santé (OOAS) et le conseil économique et social.
Contrairement à la chorale politicienne qui ne veut que manger sur le dos du peuple, tout le monde est d’accord que cette sanction n’est que de principe, et que notre pays s’en sort bien.
En effet, suspendu des instances d’une organisation et rupture totale avec cette organisation sont totalement différentes et diamétralement opposées. Le Mali reste bel et bien membre de la Cédéao et la Cédéao reste toujours aux côtés de notre pays avec tous les autres partenaires. Le seul fait nouveau, avec la suspension du Mali, le président de la Transition le Colonel Assimi Goïta ne peut pas représenter le Mali dans les sessions ordinaires ou extraordinaire de la CEDEAO jusqu’à ce qu’il ait un Président démocratiquement élu ; les responsables du Mali ne prennent plus part aux réunions des instances de la Cédéao. Donc voilà, il n’y a pas de feu à la case. Parce que la même Cédéao a réaffirmé sa volonté de soutenir et d’accompagner le processus de transition dans notre pays et a appelé l’ensemble des partenaires internationaux, notamment l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union européenne à poursuivre leur soutien au Mali, afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre de la transition.
Si ces Maliens particuliers, au service de qui on sait, qui ont des comptes à rendre avec les Colonels de Kati et le Mouvement du 5 juin -Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) qu’ils s’assument dans leur combat d’arrière, laissent tomber le masque et s’opposent au renouveau désormais en marche au Mali. Sinon, la suspension du Mali de la Cédéao, elle n’est que symbolique car la CEDEAO s’engage contrairement à eux à accompagner la transition au Mali. Comme le dirait l’autre ceux qui ont fait travailler les Karamoko pour que pleuvent sur le pauvre Mali des sanctions insupportables comme la fermeture des frontières, la fermeture des banques et de toutes les transactions financières etc. peuvent se faire rembourser. Car Bara ma gna ! Sinon, il paraît, le téléphone de Choguel reste encore ouvert pour recevoir les appels du pieds pour figurer dans le gouvernement en plus des félicitations hypocrites.
Mais le tout reste une question de constance, de logique et de cohérence. Que ceux qui ont des problèmes avec les colonels, s’assument et s’opposent. Le Mali de Assimi Goïta reste toujours un pays de démocratie et de droit. Que ceux qui ne crient que pour les postes montrent pattes blanches et prouvent leur compétence et leur probité pour mériter une place autour de la Table. Quand un homme refuse, il dit non. Sinon comme l’a si bien dit Me Gakou qu’ils foutent la paix à la République.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin