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Sans Tabou: M5-RFP Gao, l’ultimatum d’un apprenti séparatiste

Depuis hier mercredi, des messages très incendiaires d’un certain Seydou CISSE, se présentant comme étant porte-parole du M5 RFP de Gao a fait le tour des réseaux sociaux.  À travers des vocaux WhatsApp, l’ex très fidèle allié du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA appelle la société civile et la jeunesse de Gao à rallier les rangs des groupes armés, pour proclamer ‘’l’indépendance de la région de Gao ‘’.

 

Ainsi M. CISSE, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se convertit en bandit armé. Une attitude décriée par tout Malien qui aspire la souveraineté de notre pays. Cette souveraineté pour laquelle se battent nuit et jour les Forces armées et de sécurité du Mali.

Cet héritage commun déjà en proie à des groupes terroristes et d’autres groupes indépendantistes depuis une décennie vient d’être vilipendé par un de ses fils, visiblement par cupidité.

Comme dans un discours de déclaration de guerre, l’ex-porte-parole du M5 qui se dit démissionnaire dudit mouvement depuis 48 heures, intimide, accuse et menace l’État malien de prendre les armes si toutefois leurs doléances ne sont pas prises en compte.

« C’est le porte-parole de M5 RFP de Gao. À partir de cet instant, jusqu’à ce que la sécurité revienne, chez nous, je lance un appel à tous les membres de M5 ici et à tous les jeunes de retourner à l’opposition et si possible même de se retourner contre l’État. Car les autorités de la transition ne nous considèrent pas. L’État malien a vendu Gao et ses autres villes », a-t-il accusé dans un ton gave.

Selon lui, pendant deux ans, lui et ses camarades ont suivi la transition, sans aucune satisfaction.

« Nous avons aussi salué la venue de Choguel. Nous l’avons soutenu sur tout ce qu’il faisait. Mais malgré tout, ça ne va pas. À cause de l’insécurité ; nous ne pouvons même pas sortir pour aller au marché. Trop c’est trop.  Nous ne pouvons pas   rester dernière un État qui ne nous reconnaît pas.  Mieux vaut rallier nos frères Tamashek arabes et peuls qui ont pris des armes contre l’État, pour défendre leur intérêt que de rester dans le cadre républicain.  Choguel et GOITA nous ont oubliés.  Chaque jour qui passe, on se fait braquer par les terroristes. Ils nous élèvent et nous libèrent sous des cautions très élevées.  Nous allons nous aussi prendre des armes », a-t-il clamé !   

Comme pour enfoncer le clou, il en a appelé à la société civile de Gao, de Bourem, d’Ansongo, voire toutes les localités de la région de Gao, à former une coalition d’opposition contre les autorités de la transition dans un très bref délai pour les combattre.

On n’est pas d’accord et on va leur prouver cela.  Si les deux jours passent sans que l’Etat malien ne fasse rien, nous allons prendre des armes pour chercher l’indépendance de la région de Gao, menace-t-il.

Seydou CISSE se dit très déçu, lui et ses camarades du M5 de Gao, pour avoir soutenu la transition depuis deux ans pour rien.

« C’est une honte pour nous ! À chaque fois que les populations nous interpellaient à cause de l’insécurité grandissante, nous ne savions plus que dire. Maintenant, il est temps que nous nous ralliions aux autres forces qui ont contesté la transition pour sauver notre région, tout en défendant son indépendance. Nous, on les a soutenus et ils nous ont oubliés dans tout.  La preuve, aucun fils de Gao n’est dans le CNT. Le CNT c’est à partir de Mopti pour aller à Kayes. Nous qui venons du Grand Nord, on est oublié. Comme c’est comme cela, nous allons déclarer l’indépendante notre région, de Abakoïra à Labazanga.  Donc il faut que l’état quitte immédiatement, nous allons nous défendre tout seuls et prendre notre indépendance », a-t-il lancé dans un ton va-t’en guerre.

Nous osons ainsi croire, sans aucun doute de nous tromper, que le fameux ex-militant du M5-RFP n’est pas content non à cause de l’insécurité à Gao, mais son absence sur la liste additive du CNT.

Pour finir, il avertit les Maliens de s’attendre à des déclarations incendiaires.

«Nous ne nous reconnaissons plus un Etat qui ne peut pas nous protéger, qui ne nous considère pas» poursuit-il qui ne nous a jamais considérées d’ailleurs.

« Ils veulent nous pousser à aller dans l’Azawad et nous allons le faire. Nous allons discuter avec nos frères de la CMA. On va s’asseoir avec nos frères de l’Azawad, parce que cette région nous appartient tous. Parce qu’ils veulent que nos populations se tuent. Nous n’allons pas le faire. Nous allons aller dans le même sens pour le bonheur de nos populations.   Nous ne sommes pas d’accord avec l’État. Soit l’État s’assume, en nous sécurisant nous et nos biens, soit il dégage et nous, on va rallier la CMA », a-t-il déclaré ainsi la guerre à l’État malien.

En tout état de cause, ces propos de ce jeune de Gao ne doivent pas être pris à la légère par les autorités de la transition qui mettent, évidemment, en péril le caractère unitaire de notre État.

PAR CHRISTELLE KONE     

Source : Info-Matin

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