Depuis ce lundi 5 juillet 2021, les élèves au niveau secondaire du district sont privés de cours. A l’origine de cette situation déplorable, on évoque des lenteurs administratives dans le traitement des salaires du personnel enseignant au niveau de la commune VI. Un arrêt qui tombe mal en cette fin d’année scolaire où les évaluations sont en cours. Cette situation interpelle les autorités de la Transition face à la violation répétée du droit des enfants au lendemain d’une année perturbée par la COVID-19.
L’image des marmots restés des jours de classe en famille n’est-elle pas choquante, dérangeante pour les parents d’élèves, voire les autorités ? Entre le radicalisme des syndicats d’enseignants et l’incurie des autorités, certains n’hésitent plus à parler d’élèves pris en otage.
En tout cas, le phénomène est devenu presque normal dans notre pays où pour un ‘’Oui’’ ou un ‘’Non’’ dans les rapports entre les autorités et les syndicats d’enseignants, les enfants sont privés de cours.
Le dernier cas en date, c’est la suspension des cours au niveau des établissements secondaire de Bamako depuis lundi dernier.
Dans le communiqué rendu public, ce débrayage, entamé lundi dernier, on évoque des motifs de « non-paiement » à date échue « des salaires du mois de juin» aux enseignants de la commune VI.
Depuis la fin du mois, les enseignants de ces établissements attendent toujours le versement de leurs salaires, selon des sources concordantes.
En fait, la grève, quoique illimitée, n’a rien de déshonorant, puisqu’il s’agit ici de réparer un oubli ou une négligence des autorités. Mais, quand elle tombe dans une période sensible du calendrier scolaire, il y a lieu de s’interroger sur les motivations profondes des responsables de certains actes, à l’image des autorités du budget régional de Bamako à l’origine de cette crise.
Alors que l’année s’achemine inexorablement vers sa fin et que les dates des examens de fin d’année avancent à grands pas, les activités pédagogiques continuent de connaître des débrayages dans certains établissements scolaires, notamment dans la capitale.
Pourtant, la question scolaire avait été la priorité des priorités des auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 comme en témoignent les rencontres du 31 août et 1er septembre 2020 ente le CNSP et la synergie des enseignants.
A la suite de l’Accord intervenu entre les deux parties, les cours avaient officiellement repris le 25 janvier 2021.
Six mois après cette ouverture poussive des classes, nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle crise si certains détails continuent de faire des grabuges.
En tout cas, la volonté des autorités de la transition de sauver l’école malienne ne souffrait, jusque-là, d’aucune ambiguïté.
Mais, c’était sans compter avec certains éléments indélicats au sein de l’administration qui sont prêts à tout pour se sucrer sur le dos des Maliens.
La coordination des syndicats signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako entendent ainsi dénoncer le retard accusé dans le « traitement des salaires des enseignants».
Et cela, conformément à sa lettre du 25 février 2015 relative à l’arrêt de travail en cas de non-paiement des salaires au-delà du 25 du mois, elle a invité ses militants à observer le mot d’ordre de grève.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN