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‘’Sans Détour’’/ Grogne sociale au Mali : une décision sage s’impose !

Alors que la spirale de violences se poursuit au centre et au nord du pays, la grogne sociale s’intensifie également dans l’ensemble du pays, à travers des grèves et des manifestations publiques. Ainsi, la semaine dernière aurait été l’un des moments décisifs pour le Premier ministre et son gouvernement.

Déjà à l’Assemblée nationale, la session d’interpellation a été transformée en un procès contre Soumeylou Boubèye Maïga et son gouvernement lui demandant de tout simplement rendre sa démission au chef de l’Etat.  Après la marche des cercles de Koro, Bankass, Bandiagara et de Douentza et la démonstration de force des milliers de personnes sur le Boulevard de l’Indépendance de Bamako à la demande de Mahamoud Dicko et du chérif de Nioro, pour dénoncer la situation sécuritaire actuelle du pays et réclamer la démission du Premier ministre, il y a lieu de s’interroger sur les mesures à prendre par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans l’urgence. Cela pour calmer les esprits et renouer la confiance entre son gouvernement et son peuple.

Toute décision impopulaire peut nous conduire à des situations très difficiles à supporter. D’autant plus que lesdits leaders religieux ne comptent pas s’arrêter à mi-chemin. «Si IBK ne fait pas démissionner le Premier ministre Boubèye Maïga dans l’immédiat, nous marcherons chaque vendredi partout au Mali pour paralyser le système et montrer à IBK que le Mali ne lui appartient pas, que c’est le peuple qui le lui a confié et que c’est le peuple qui peut le destituer. C’est pour cela, nous lui donnons toujours la chance de faire partir Boubeye», a souligné Mahamoud Dicko lors du meeting.

Même si cette déclaration publique semble être aujourd’hui un souvenir après ses rencontres avec le Président de la république et les familles fondatrices de Bamako, il faut quand même reconnaître qu’elle trahit tout le principe de la démocratie et confirme une fois de plus sa descente ainsi que d’autres leaders religieux dans l’arène politique. Dans ces circonstances, il sera très difficile de parler d’une vraie stabilité dans le pays. C’est dire qu’aucun choix ne semble donné au Président IBK pour exercer son autorité sur son gouvernement dans l’exercice de sa fonction. Une chose est sûre, face à de telles mobilisations, le président de la République et son gouvernement doivent forcément se rendre à l’évidence. Il s’agit, en toute sagesse, d’écouter le peuple et de lui proposer un nouveau mode de gestion visant à répondre aux réalités actuelles du pays.

Là, il ne s’agira pas de simples discours, mais plutôt d’actions concrètes. Cela ne peut se faire que par des sacrifices et des décisions responsables et sages qui vont dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation. Pour l’heure, le président de la République est le seul qui puisse décider de cela. Au cas où les médiations ou alors le dialogue avec les principaux acteurs échoue, il faut forcément et immédiatement passer à la vitesse supérieure, même si les têtes des ministres et/ou celles d’autres responsables publics doivent tomber. Il le faut au nom de la stabilité. Et pour cela, aucun  sacrifice ne sera de trop.

C’est dire que l’étau se resserre davantage autour d’IBK et de son gouvernement. La vérité est que dans des situations pareilles, il faut vite agir ou réagir.  Car l’histoire a toujours montré que c’est la rue qui donne le pouvoir et qui le retire. Les cas de Blaise Compaoré au Burkina Faso et de Abdel Aziz Bouteflika en Algérie constituent des exemples beaucoup plus récents en Afrique.

Ousmane BALLO

Source : Ziré-Hebdo

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