Au regard de la situation actuelle du pays, une collaboration franche et respectueuse entre les dozos et les forces armées maliennes (FAMAs) peut être aussi une alternative fructueuse dans cette lutte contre le terrorisme au Mali. Ainsi, les autorités devraient avoir un moyen visant à trouver une formule de cohabitation, ne serait-ce que sur le plan de renseignements ou de la protection des populations. Ce qui est sûr, c’est que l’apport des dozos peut être capital dans la situation actuelle, surtout au centre. Dans la mesure où ils connaissent le terrain et savent mieux où se trouve l’ennemi.
L’autre raison, c’est que l’implication des dozos pourrait donner plus de confiance et d’assurance aux populations à collaborer de manière sincère avec l’armée malienne. Aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face, la majeure partie de la population du centre refuse de donner les positions des terroristes à l’Armée par peur de représailles. Il s’agit surtout de la population des localités où les forces armées ne sont pas permanentes. Dans ces différentes zones, les populations préfèrent subir la loi de l’ennemi que de le dénoncer.
La seule façon pour briser cet état de fait est de trouver un mécanisme de collaboration avec les dozos en qui les populations font suffisamment confiance, à cause, très souvent, des liens familiaux ou de proximité. Pour réussir cette cohabitation, les dozos doivent quand même accepter de se soumettre aux ordres militaires. Aussi, les autorités doivent-elles leur donner des garanties quant à leur protection. De même, des avantages leur doivent être accordés pour leur permettre de mieux mener leurs missions.
La réussite d’une telle opération permettra de libérer les populations du centre des jougs des terroristes, tout en sécurisant et en stabilisant les zones. Toute chose qui pourrait, par ailleurs, faciliter la tenue des futures échéances électorales.
Ousmane BALLO
Source : Ziré