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Sandi : Un projet de santé numérisée

Le ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, a procédé, vendredi dernier à Bamako, au lancement d’un projet de santé digitale (Sandi) qui utilisera de l’énergie solaire et de la télésanté pour améliorer la prise en charge. C’était en présence du représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Alfredo Teixeira; l’expert de santé du numérique de l’Université de Sherbrooke, Dr Ousmane Ly et du maire de la Commune III, Mme Djiré Mariame Diallo.

Sandi contribuera à l’ambition du gouvernement d’offrir une santé de qualité à tous et d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD3), c’est-à-dire la bonne santé et le bien-être. Il s’agit aussi d‘un soutien de renforcement du système de santé de manière holistique et durable en exploitant le potentiel de l’énergie solaire et de la télésanté pour déclencher le changement.

Le coordinateur national du projet, Dr Hammadoun Dia, a présenté le projet en mettant la lumière sur la situation en 2008 où seulement 25 % de la population avaient accès à l’électricité dans les zones rurales. Pour lui, la réduction de la pénurie d’énergie par le biais des énergies renouvelables de la santé pourrait permettre de réaliser des gains d’efficacité et des économies considérables. Il a détaillé qu’il existe environ 1.043 Centres de sanré communautaires (Cscom) fonctionnels et 86 Centres de santé de référence (Csref).

Pour sa part, Dr Ousmane Ly a démontré les avantages de la télésanté. Ce projet innovant est basé sur la numérisation du dossier de patient. «Aujourd’hui, nous sommes dans la prise en charge holistique dans sa globalité. Un petit serveur appelé serveur Open clinique peut contenir jusqu’à 100.000 données. Ce serveur est la raison du projet, il fonctionne à base d’énergie solaire avec des batteries qui peuvent avoir une autonomie de 24 heures», a-t-il expliqué. En d’autres termes, il donne la possibilité à un médecin de requérir l’expertise d’une autre compétence face à un malade.

Alfredo Teixeira a relevé que Sandi dans la phase pilote renforcera l’infrastructure centrale au niveau de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale (ANTIM) et permettre d’informatiser 15 Cscom et 5 Csref. Et le représentant du PNUD de révéler qu’en réponse à la Covid-19, le projet contribuera aux efforts, conformément à la planification en cours, notamment le Cadre de coopération pour le développement durable des Nations unies (UNSDCF) et le Cadre de programmation conjoint des Nations unies pour la réponse à la pandémie au Mali.

Au début des années 2000, a rappelé le représentant du PNUD, le Mali a expérimenté plusieurs projets de santé numérique. Les résultats ont conduit les plus hautes autorités à créer l’ANTIM en 2008, mais il existe encore de nombreux défis pour le déploiement massif des solutions de santé numérique.

La ministre en charge de la Santé a souligné que ce projet sera mis en œuvre conjointement par le PNUD, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondiale (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Université de Sherbrooke au Canada. Elle a estimé le coût total de cette phase pilote à 9,5 millions de dollars sur lesquels on a déjà mobilisé 6,5 millions de dollars. Pour Mme Diéminatou Sangaré, le projet Sandi est conçu pour être la première phase d’une approche progressive visant à généraliser le déploiement de l’énergie solaire et de la santé numérique dans tous les Csref et Cscom du pays.

Il s’agira dans une première phase de lever les barrières qui entravent l’épanouissement de la télésanté dans le pays et dans une seconde phase de promouvoir l’énergie solaire afin d’apporter des solutions à la télésanté dans tous les établissements de santé d’ici à 2030.


Maïmouna SOW

Source : L’ESSOR

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