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Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : le peuple s’y oppose résolument !

Le bras de fer entre le Mali et la CEDEAO est désormais effectif. Face à une volonté politique interne pilotée par cinq colonels, qui souhaitent une longue transition, l’organisation sous-régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a pris des sanctions suprêmes contre le Mali. Mais, le peuple s’interpose et se dit prêt à tout afin de briser définitivement la chaîne de colonisation institutionnelle. Une posture qui oblige les autorités de la transition à s’assumer devant des puissances étrangères.

C’est un rassemblement historique parti d’une volonté populaire qui a eu lieu le 14 janvier 2022 dans toutes les grandes villes du Mali. De nombreux hommes et femmes politiques, des responsables d’associations, et des mouvements de jeunes ou encore des citoyens dévoués pour la cause nationale, ont répondu présents à la manifestation de ce vendredi. Une démonstration de force, selon ces manifestants, qui visent à soutenir la transition et à sauver le Mali.

C’est un soutien à un gouvernement qui en a réellement besoin pour sa légitimité et au moment où il continue de dénoncer et de rejeter les sanctions sévères de la CEDEAO contre le Mali. Des sanctions qui concernent notamment : la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO ; le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.

Dans un communiqué lu par le ministre porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, le gouvernement du Mali a dénoncé ces sanctions inhumaines et regrette que des organisations sous régionales ouest africaines ‘’se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués’’. Cependant, le chef de l’État, Col. Assimi Goïta, dans une adresse à la nation exprime la disponibilité du gouvernement à négocier avec l’organisation.

Ce qui est certain, c’est qu’à partir de ce vendredi, les autorités savent désormais qu’ils ont le soutien absolu du peuple qui s’est montré prêt à tout pour la cause du Mali. D’un côté, cette posture des Maliens va sans doute affaiblir la position des chefs d’État de la CEDEAO sur le Mali, eux qui estiment agir pour le bien du peuple. Et de l’autre, elle va mettre la pression sur les autorités de la transition, comme pour dire qu’elles n’ont plus droit à décevoir ou trahir la volonté populaire. Il s’agit de rester sur l’offensive vis-à-vis de la CEDEAO. Cela pourra-t-il être possible ? Attendons de voir !

L’étonnante union des Maliens !

Choqué par la décision sévère de la CEDEAO, le peuple du Mali semble s’appuyer sur le vrai sens de la devise du pays ‘’Un peuple-Un but-Une foi’’, en décidant de s’unir malgré les divergences. L’appel à cette union sacrée derrière les autorités et pour sauver le Mali est prêché partout même dans les lieux de culte. Un message sans doute entendu et bien compris, puisque même certains politiques opposés à la transition ont condamné lesdites sanctions, si bien qu’ils continuent de réclamer un chronogramme plus raisonnable aux autorités de la transition.

Une position que la CEDEAO et l’ONU soutiennent fortement. La semaine passée, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a réclamé un calendrier acceptable aux autorités de la transition pour atténuer le bras de fer avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest et avec l’union Africaine. «Il est absolument essentiel que le gouvernement malien présente un calendrier acceptable du point de vue des élections. Si un calendrier acceptable est présenté et si le gouvernement prend des mesures dans cette direction, il y aura une levée progressive des sanctions. Je travaille avec la CEDEAO et l’Union africaine pour créer les conditions qui puissent permettre au gouvernement du Mali d’adopter une position raisonnable et acceptable pour accélérer une transition qui dure déjà depuis longtemps », a-t-il déclaré.

Amadou Kodio

Source : Ziré

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