Youth for Peace and Security Africa (YPS-Africa), une organisation panafricaine qui milite pour la paix et les droits de l’Homme, traduit la CEDEAO devant sa Cour de justice et des droits de l’Homme pour exiger une indemnisation de 6 milliards de dollars américains pour les victimes civiles de ses sanctions au Mali, mais aussi en Guinée et au Burkina Faso.
Youth for Peace and Security Africa (YPS-Africa) est une organisation civile panafricaine basée au Ghana, au Nigeria et en Éthiopie depuis 2019, avec des milliers de bénévoles et de membres dans 25 autres pays africains, dont le Mali. Depuis le 27 janvier, quelques jours après les sanctions de la CEDEAO contre le Mali (le 9 janvier), elle a fait de son combat la lutte contre cette décision, qualifiée « d’illégale, sévère et inutile ».
Suite aux sanctions, l’organisation a adressé une pétition à l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, au Président de l’Union africaine, à la Commission de l’Union Africaine, aux Nations Unies et au Conseil de sécurité pour revoir les sanctions. Le 3 février a suivi une manifestation à Accra pour la levée des sanctions, lors du Sommet extraordinaire de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.
L’organisation ouest africaine a levé les sanctions contre le Mali le 3 juillet mais le mouvement citoyen réclame d’elle le payement de 6 milliards de dollars de compensations à distribuer et à verser aux victimes des sanctions.
« Selon nos informations, au Mali, au Burkina Faso et en Guinée plus de 300 personnes sont mortes, des milliers de petites et grandes entreprises ont fermé leurs portes, et certaines pourraient ne jamais revenir, et des milliers d’emplois ont été perdus, plongeant les gens dans une extrême pauvreté à la suite des sanctions de la CEDEAO », explique le Directeur exécutif de YPS-Africa, Abraham Korbla Klutsey, selon lequel « il n’y a aucun article dans les textes de la CEDEAO qui dit que s’il y a un coup d’État dans un pays membre, les citoyens devraient subir ce genre de sanctions punitives. C’est pourquoi nous disons que les sanctions étaient illégales ».
Outre les réparations financières, YPS- Africa annonce vouloir également faire pression pour une résolution de l’ONU, de l’UA et de la CEDEAO interdisant les sanctions visant des civils innocents et veiller à ce que la CEDEAO ou tout autre bloc régional n’utilise plus de sanctions visant des civils innocents.