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Samé-Sokonafing: plutôt mourir que partir

Des habitants du quartier dénommé Samé-Sokonafing sommés par la SIFMA (Société Immobilière et Foncière du Mali) de quitter les lieux avant le 1er décembre ont appelé le samedi 1er octobre les autorités à une gestion responsable de cette affaire. Ce, alertent-ils, pour le maintien de l’équilibre social et la paix, car, pour eux, il n’est pas question de laisser leurs habitats.

 

Des habitants du quartier Samé-Sokonafing ont animé ce samedi un point de presse sur le litige foncier qui les oppose à la Société immobilière et foncière du Mali (SIFMA). Les deux parties se disputent autour de la paternité des parcelles d’une superficie de 128 hectares depuis longtemps.
Sur ce site litigieux, les actuels occupants disposent de centaines d’habitation, de plus de 200 forages réalisés, de 06 écoles fondamentales, de 02 cliniques médicales installées, de 02 mosquées réalisées, (les travaux du siège de l’IMAMA encours de réalisation), de 11 008 lots, de plus de 1 000 familles déjà installées (partout de grands chantiers en cours de réalisation) …
Réunis au sein de l’Association des Résidents de SOGONAFIN et SAME, ces habitants sont menacés par la SIFMA de démolition de leurs réalisations après des années d’investissements. L’ultimatum donné par la Société prend effet le 1er décembre prochain. D’où l’appel et les cris de cœur des membres de cette association qui affirment être victimes de campagne d’intimidation et de harcèlement de la part de la SIFMA.
Dans une déclaration, le président de l’Association des Résidents de SOGONAFING et SAME dénonce ces pratiques contraires à la loi et de nature à saper la quiétude sociale, « toute chose qui devra cessez incessamment ».
Selon lui, il n’est pas question de céder ces parcelles à la SIFMA, après autant d’investissements et surtout après avoir acquis les titres de propriété à la mairie de la commune, 3 soit par notification ou par concession urbaine à usage d’habitation.
« Les services des Domaines et du Cadastre de la Commune 3 n’ont jamais contesté la véracité de nos actes administratifs car à chaque transaction d’achat ils nous délivrent des quittances. Mieux, les services des Domaines et du Cadastre de la Commune 3 nous donnent toujours un avis favorable lors des demandes de réquisition pour l’achat d’un terrain. Nous ne comprenons pas l’acharnement de la SIFMA contre nos populations qui ont acquis les parcelles de terrain après d’énormes sacrifices », a déclaré le président.
En faisant fi de la décision de la mairie de la commune 3, une autorité commise par l’État, ils allaient aussi devenir des victimes de l’État.
« Nous organisons cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale, les autorités de la Transition, les notabilités, la société civile et toutes les personnes de bonne volonté que nous ne nous laisserons pas faire », a-t-il déclaré, même s’ils sont disposés à rencontrer toutes les personnes de bonne volonté afin de trouver une solution à l’amiable à ce problème.
« Nous aussi nous sommes des victimes et nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités face à cette situation. Nous disons que nous ne bougerons pas, si la SIFMA vient pour démolir nos réalisations le 1er décembre 2022, elle passera sur nos cadavres pour avoir gain de cause », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, en se reconnaissant en la Justice et aux Institutions de la République, l’Association, à travers son président, condamne « l’impartialité de toutes les autorités face à cette situation » parce que ses membres estiment être des victimes autant que la SIFMA.
Dans sa note, le président a aussi dénoncé le laxisme des autorités à régler cette affaire qui peut mettre en mal l’équilibre et la paix sociale et créer un incident à Bamako dans une situation de trouble face au silence des autorités.
Également, les membres de l’association refusent de se soumettre au paiement de 1 500 000 FCFA non remboursable à la SIFMA.
« Nous interpellons l’État à trouver une solution à ce problème social qui risque de dégénérer car nous ne sommes pas prêts à payer 2 fois les mêmes parcelles», a refusé le président de ladite association.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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