Le 5 Avril dernier, des échauffourées avaient opposé les forces de l’ordre à des manifestants quelque peu surexcités, se seraient réfugiés à Niaréla non loin de la Zawiya qui abritait les adeptes du Chérif Bouyé Haidara. Bien avant cette plénière, les députés concernés se sont félicités de la marque de respect de considération de Salif Traoré qui s’est donné la peine de répondre par écrit aux honorables.
C’est Cheick Tahara Nimaga et Mamadou Hawa Gassama, députés élus, respectivement, à Nioro et à Yélimané qui avaient soumis des questions visant à éclairer l’opinion. Le ministre Salif Traoré, conscient de la responsabilité qui est la sienne, a rappelé qu’il n’a jamais été question d’attaquer la zawiya et qu’il n’en sera jamais.
Le Général Salif Traoré est devenu l’un des habitués de notre hémicycle. Très disponible et toujours courtois, l’un des jeunes chefs de département arrive toujours à trouver les mots pour les pertinentes questions que portent les députés. Sans jamais cautionner la violence, il a expliqué en ces termes l’attitude et les consignes données aux forces de l’ordre : « Le maintien d’ordre est une école de tolérance. Il ne s’agit pas pour les éléments de l’ordre de faire face à des ennemis, il s’agit pour eux de protéger des infrastructures »
Revenant sur les événements du 5 Avril, le ministre a fait ressortir les actes ciblés de vandalisme, notamment les attaques contre la résidence de Soumeylou Boubèye Maigaet la voie qui mène à Koulouba. Cela, dit-il, a entraîné une course poursuite des forces de l’ordre qui ont été confrontées à des manifestants qui ont barricadé plusieurs endroits de Niaréla. La mosquée dont il est question est un endroit hautement sacré : « Elle n’a jamais été ciblée, elle n’a jamais été attaquée. En aucun cas, nous ne pouvons attaquer un lieu de culte. Il n’a jamais été question d’attaquer la zawiya et il n’en sera jamais question » a rassuré Salif Traoré.
Quant à l’honorable Gassama, les questions avaient la même teneur que celles posées par l’honorable Nimaga et répondues par le général Salif Traoré. Il y a deux semaines des réponses avaient été données dans ce sens. Le Ministre de la sécurité estime que les enquêtes liées à l’horreur d’Ogossagou ne relèvent plus de son ressort et qu’il n’est plus habilité à les commenter. Un pôle judiciaire diligente le dossier.
Parlant d’une agression d’un fils du Cherif Bouyé Haidara au niveau du poste de Diéma, la situation, à l’époque, avait entrainé des mesures, avec la relève des agents au niveau de ce poste. Le volet judiciaire ne relève pas du ministre en charge de la sécurité intérieure et de la protection. C’est une affaire qui remonte au 17 Janvier 2014, a rappelé le ministre.
Il n y a pas de préméditation, il n y a pas de bavure parce qu’il n’avait pas eu d’attaque. Pour le ministre, ces forces de l’ordre sont celles des maliens. Il y a même eu des échanges directs et francs avec le maire de la commune et d’autres bonnes volontés qui ont permis de tourner la page.
Source: figaromali