Au Mali, la saison des pluies dure généralement de mai à octobre. C’est la meilleure période pour les activités agricoles dans notre pays. Mais dans les grandes villes comme Bamako, la capitale du Mali, on assiste impuissamment à une déferlante d’ordure entraînées par les eaux de pluie. Les tas d’immondices sont visibles un peu partout dans Bamako et les autorités peinent à curer les caniveaux, ce qui cause des inondations destructrices en cas de fortes pluies. Pendant l’hivernage, Bamako, la ville coquette devient la ville «sale».
Pas plus tard qu’avant-hier, lundi 03 août 2015, de fortes pluies se sont abattues sur Bamako entre 16h et 18h. Faute de voie d’évacuation des eaux, beaucoup de quartiers, plus particulièrement le quartier de Daoudabougou en Commune V, se sont retrouvés sous l’eau. Les automobilistes et, surtout motocyclistes, y ont vécu un véritable calvaire.
Or les habitants de ces quartiers à haut risque d’inondation ne font presque rien pour la prévenir, au contraire. «A la fin de la pluie, on assista à des scènes déplorables dans certains quartiers de la commune cinq où certaines familles se précipitent pour se débarrasser de leurs ordures, des résidus de lavage d’ustensiles finiront dans les caniveaux», accuse un motocycliste.
Ces déchets étalés en plein air, les eaux stagnantes invitent les moustiques et les mouches qui sont à l’origine de plusieurs maladies, dont la diarrhée, la fièvre typhoïde ou encore le paludisme.
Au moment de notre passage dans la zone de Daoudabougou, les rues étaient impraticables, surtout au niveau du carrefour du lycée Kankou Moussa jusqu’à l’Ambassade d’Algérie.
Pendant la saison pluvieuse, à Bamako, les maladies sont fréquentes. Malgré l’effort des autorités, la présence des GIE, de la structure d’assainissement environnemental Ozone, la plupart des caniveaux ne sont toujours pas curés.
Les responsables communaux interrogés sur la question de l’insalubrité à Bamako soulignent que des dispositions sont prises pour rendre la ville plus propre. Mais jusqu’à preuve de contraire, les efforts entrepris demeurent insuffisants. A quand donc Bamako redeviendra la ville coquette ?
Jeanne Marie Dembélé, stagiaire
source : Le Républicain