Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh Ahmeda, a convoqué, hier mardi 8 mars, l’ambassadeur du Mali, Mohamed Dibassi, pour lui notifier une protestation contre «les récents actes criminels récurrents» contre des citoyens mauritaniens.
Nouakchott accuse ouvertement l’armée malienne d’avoir délibérément assassiné des routiers et des commerçants mauritaniens. Selon des sources locales mauritaniennes, au moins 35 civils mauritaniens ont été tués dans les localités de Bassikounou et Fassala frontalières du Mali.
A Nouakchott, les autorités sont très remontées, elles estiment que «les garanties données par le gouvernement malien à la suite d’un incident qui avait entraîné la mort de 7 transporteurs mauritaniens en janvier dernier dans la ville frontalière de Bakrou, n’ont donné aucun résultat.
Dans un communiqué cité par l’agence Anadolu, le ministère mauritanien des Affaires étrangères prévient : «la vie de nos concitoyens et la sécurité de leurs biens resteront au-dessus de toute autre considération». Pour Bamako, ce nouvel incident meurtrier tombe au plus mauvais moment qui plus est, envers un pays qui lui permet de contourner l’embargo de la Cédéao via le port de Nouadhibou transformé en hub pour les opérateurs économiques maliens. En des termes à peine voilés, Nouakchott brandit la menace de fermer son port aux opérateurs maliens.
Par AJ.S, Comité Editorial –