La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock a déclaré que son pays envisage de rester dans la région du Sahel et de réorienter ses engagements dans les domaines sécuritaires vers le Niger, la Mauritanie et les pays du Golfe de Guinée.
Dans un communiqué qu’elle a publié, la ministre allemande a dit « qu’on le veuille ou pas ce qui se passe dans la région du Sahel nous impacte ».
Berlin a approuvé la décision de retirer ses soldats de la force commune pour le maintien de la paix au Mali au 1er mai 2024 en raison de tensions avec le conseil militaire au pouvoir dans ce pays.
Le chef du gouvernement allemand Olaf Scholz, dans un communiqué qu’il a publié a réaffirmé que les soldats allemands quitteront le Mal progressivement au cours des 12 prochains mois.
Afin de maintenir la pression sur les groupes armés actifs dans la zone du Sahel, certains pays veulent renforcer leur coopération notamment avec le Niger considéré un partenaire plus crédible que le Mali.
Berlin avait annoncé sa décision de se retirer du Mali fin 2022 considérant que les conditions n’étaient plus propices à poursuivre sa participation à la MINUSMA qui dure depuis 2013.
Les généraux qui ont pris succédés le pouvoir à Bamako en 2020 ont rompu leur alliance avec la France et ses partenaires européens pour la lutte contre les djihadistes et ont décidé de s’ouvrir militairement et politiquement sur la Russie.
Le conseil militaire au pouvoir au Mali a décidé de collaborer avec des centaines d’hommes qui seraient, selon lui, des encadreurs militaires russes, mais qui seraient, selon les pays occidentaux des mercenaires du groupe Wagner.
L’Allemagne est le contributeur le plus important de la mission des nations unies MINUSMA avec une force de près de 1000 soldats chargés d’instaurer la stabilité dans ce pays.
Source : saharamedias