“Si nous n’agissons pas maintenant pour lutter contre la faim au Sahel, toute une génération est en danger”, a déclaré le porte-parole du PAM Hervé Verhoosel à la presse.De violents affrontements entre groupes armés ont entraîné des déplacements de grande ampleur qui ne font qu’augmenter, 20 millions de personnes habitant dans des zones de conflit, a-t-il souligné.Plus de 860.000 personnes ont été déplacées, tandis que les trois pays abritent 270.000 réfugiés.Au Burkina Faso, particulièrement touché par la crise due à la propagation des violences, il y a eu davantage d’attaques au cours du premier semestre 2019 qu’au cours de l’année 2018.Selon un bilan établi par l’AFP, près de 700 peronnes ont été tuées au Burkina Faso depuis que ce pays est confronté à une insurrection jihadiste qui s’est propagér depuis le Mali voisin en 2015.Selon les estimations de l’ONU, près d’un demi-million de personnes ont fui leur foyer au Burkina Faso. Le directeur du PAM au Burkina Faso, David Bulman, a indiqué que ce chiffre devrait atteindre 650.000 d’ici la fin de l’année.”Ces gens sont déjà pauvres … Et quand ils sont déplacés cela veut dire qu’ils laissent tout derrière eux”, a-t-il souligné.Des examens effectués parmi les populations déplacées au Burkina Faso ont montré des taux de malnutrition sévère. Sept pour cent des déplacés dépérissent et sont menacés par la famine, soit un taux bien supérieur au seuil de 2% qui déclenche la déclaration d’une situation d’urgence, a-t-il précisé.”Nous parlons là de milliers” d’enfants affectés, a-t-il souligné.Le PAM a fourni en 2019 à plus de 2,6 millions de personnes dans le centre du Sahel de l’aide alimentaire, mais il souligne que la propagation de l’insurrection islamiste limite sévèrement l’accès à l’aide.L’agence de l’ONU indique enfin être confrontée à un manque financier important, et avoir besoin d’urgence de 150 millions de dollars pour poursuivre ses programmes d’aide.
source AFP