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Sahara occidental: Il y a 42 ans naissait le Front Polisario

C’est « plus unis et déterminés que jamais à poursuivre leur lutte pour la liberté et l’indépendance » que les Sahraouis ont célébré dimanche dernier le 42e anniversaire de la création du Front Polisario (Front populaire de libération de la Seguia al Hamra et du Rio de oro), un mouvement politique créé le 10 mai 1973 pour arracher l’indépendance du Sahara occidental, sous contrôle espagnol à l’époque.

polisario RASD drapeau

Le marché de la « honte » de Madrid en novembre 1974 et l’occupation du territoire sahraoui en 1975 par le Maroc et la Mauritanie provoquèrent une guerre de 16 ans. La Mauritanie se retirera en 1979. Le Maroc occupa alors le reste du territoire et construisit sur les conseils d’Ariel Sharon un mur de séparation de 2700 kilomètres avec des tours de contrôle. Une guerre d’usure s’ensuivit, jusqu’au cessez-le-feu.

Conclu en 1988 sous l’égide de l’ONU, celui-ci prit effet en 1991. En contrepartie de ce cessez-le-feu, les Nations unies se sont engagées à organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. En vain.

Fort du soutien de la France au Conseil de sécurité, le Maroc n’a pas cessé depuis de dresser des obstacles. Depuis 2007, « le seul représentant légitime du peuple sahraoui » mène des négociations avec le Maroc sous les auspices de l’ONU. Objectif : parvenir à une solution juste et durable devant garantir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, comme le stipulent les différentes résolutions du Conseil de sécurité. En vain.

Le Maroc, qui a tourné le dos au droit international et « forcé » l’ONU à ne pas élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés, a érigé la violation des droits de l’homme comme un mode de gestion. Toute action ou expression « sentant » l’indépendance est matée systématiquement. L’actualité qui parvient de la dernière colonie en Afrique est faite de répression, de violence et d’intimidations. Face aux dénis de la légalité internationale commis par le Maroc, la cause sahraouie prend de l’épaisseur.

Pour preuve, les conférences de solidarité organisées en Europe, en Afrique ou en Amérique. Selon les autorités sahraouies, l’année 2015 sera celle de grands défis et de difficultés. Le représentant permanent de l’Unicef en Algérie, Thomas Davine, fait cas de l’« inquiétude des réfugiés sahraouis quant à une réduction des aides humanitaires ». La sous-directrice du PAM en Algérie, Francesca Kaponiera, a souligné dans un communiqué que « la suspension des aides alimentaires aura un impact sé vère sur la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel des réfugiés sahraouis, et éventuellement des répercussions néfastes imprévisibles sur la stabilité de la région ».

Une étude menée en octobre 2010 par le Haut-Commissariat aux réfugiés sur un échantillon d’enfants et de femmes au niveau des camps des réfugiés sahraouis, a révélé une situation « critique » de l’accroissement des maladies induites par la sous-alimentation, dont l’anémie chez les enfants et les femmes, avec des taux de 30% chez les enfants de moins de cinq ans, de 67% chez les femmes allaitantes et de 55% chez les femmes enceintes.

La même étude, qui montre que les femmes en âge de procréer affichent un taux d’atteinte d’anémie de près de 50%, a fait état aussi des taux « préoccupants » d’atteinte de maladies chroniques, dont le diabète et l’hypertension artérielle. M. Ban Ki-moon a appelé, dans son rapport lu devant le Conseil de sécurité, à consacrer, par le biais du HCR, un financement supplémentaire « urgent » pour couvrir des besoins dans la santé et l’alimentation.

Quarante ans après l’invasion marocaine et des années après les atermoiements du Conseil de sécurité, le soutien de la Rasd à la refonte de l’ONU s’inscrit dans la logique des choses. « L’absence de l’Afrique en tant que membre permanent du Conseil de sécurité est une injustice historique envers le continent », indique Mohamed Khaddad, le coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso. « La présence africaine au sein du Conseil de sécurité contribuera sans aucun doute à hâter la décolonisation définitive du continent », dit-il.

Source: HORIZONS,

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