Lors de la Conférence ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue le 11 mai 2022, à Marrakech, ce fut un véritable ballet diplomatique des soutiens en faveur du plan marocain d’autonomie. Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a eu une trentaine d’entretiens avec des ministres de plusieurs pays étrangers et des partenaires du Royaume du Maroc. Ce qui veut dire que la diplomatie marocaine est en marche. Selon un politologue et universitaire, “Marrakech a été un grand succès. Sans doute à marquer d’une pierre blanche pour la diplomatie marocaine : un Jackpot ! C’est bien le terme approprié à une combinaison gagnante. En l’espèce, la partie est d’un autre registre : celui d’une politique étrangère qui s’affirme de nouveau et engrange des résultats”.
Aujourd’hui, le nom de Nasser Bourita est connu à travers le monde entier. C’est lui, le chef de la diplomatie marocaine. En d’autres termes, Nasser Bourita est le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Grâce au leadership de ce diplomate chevronné et très respectueux, la diplomatie marocaine est citée comme un exemple. Il profite à chaque occasion pour convaincre les partenaires du Royaume du Maroc sur la question du Sahara.
Lors de la Conférence internationale ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue le 11 mai dernier, à Marrakech, le ministre Nasser Bourita a accordé une trentaine d’audiences dans le cadre des relations bilatérales. Parmi les personnalités rencontrées figuraient plusieurs ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. En plus du renforcement de la coopération avec ses pays amis et frères, l’accent a été mis sur le Sahara marocain. Comme il fallait s’y attendre, tous ces pays ont réaffirmé leur soutien au Royaume du Maroc sur cette question.
Ce qui est l’une des retombées de la tenue de cette réunion de la Coalition mondiale contre Daech à Marrakech, une première en Afrique. On sait bien que la Coalition avait tenu huit réunions ministérielles en dehors de l’Afrique. Il s’agit de Paris en 2015, Rome en 2016, New York en 2017, Bruxelles en 2018, Washington en 2019. Et virtuellement en juin 2020 et mars 2021 à cause de la crise sanitaire avec la pandémie de Covid-19 et le 28 juin 2021 à Rome.
La Conférence de Marrakech a été une réussite totale sur toute la ligne, avec 79 pays participants, dont 19 pays africains, 8 pays asiatiques et 9 pays arabes. Sans oublier les organisations internationales comme l’Union européenne, la Ligue arabe, l’Organisation internationale de la police judiciaire, l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (Otan) et le Groupe des Etats sahélo sahariens.
Ils étaient 47 ministres dont 38 ministres chargés des Affaires étrangères et de la Coopération internationale présents à cette réunion avec plus de 400 participants.
Selon un politologue et universitaire, dans un article d’opinion, la Conférence de Marrakech a été une “réussite” tant pour la diplomatie marocaine que pour la Coalition. Il indique que cette réunion a incarné un “autre succès” du Royaume pour ce qui est de la question nationale. Cette question, précisera-t-il, “ne figurait pas formellement à l’ordre du jour de ce rendez-vous, mais elle ne pouvait être ignorée du fait de la persistance d’un conflit artificiel entretenu par le pays voisin de l’est qui accueille, finance et arme le mouvement séparatiste. Le lien avec la lutte anti-terrorisme et ses multiples menées dans la région et dans le Continent est structurel”. Avant d’ajouter : “La Conférence a vu un absent, un grand absent même : l’Algérie. Dès le lendemain, le ministère des Affaires étrangères de ce pays voisin s’est fendu d’un communiqué de fort dépit, de colère et de rage mal contenue” où il dénonce “le détournement par le Maroc de l’objet de la Conférence internationale de la Coalition mondiale contre Daech pour en faire un évènement consacré à la question du Sahara”.
Selon le politologue et universitaire, “l’Algérie paie le prix de son isolement et s’enferme de plus en plus. Elle n’est plus audible. Elle accepte mal la capitalisation par le Maroc d’une diplomatie rayonnante, crédible, portant et incarnant les grandes causes du continent – la lutte contre la menace terroriste mais aussi d’autres de grande ampleur”.
La réussite de la diplomatie marocaine revient au ministre Nasser Bourita. Ce qui prouve que le Roi Mohammed VI ne s’est pas trompé pour lui confier le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Africaine, des Marocains résidant à l’étranger.
Qui est Nasser Bourita ?
Né en 1969 à Taounate, Nasser Bourita est lauréat de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, où il a obtenu une licence en droit en 1991, puis un Certificat d’études supérieures en relations internationales en 1993 et un diplôme d’études supérieures en droit international public en 1995.
Diplomate de carrière, M. Nasser Bourita a gravi tous les échelons diplomatiques. Après des années au service central à Rabat, il a servi aux ambassades du Maroc à Vienne et à Bruxelles. Il a évolué dans les postes de responsabilité au sein du ministère : de chef du service des organes principaux des Nations unies, à chef de la division des Nations unies (2003-2006), puis directeur des Nations unies et des organisations internationales (2006-2009). M. Bourita a été, par la suite, successivement, chef du cabinet du ministre des Affaires étrangères, puis ambassadeur, directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale. En 2011, il a été nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, une responsabilité qu’il a assumée jusqu’à sa nomination, le 6 février 2016, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au poste de ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Et depuis quelques années, Nasser Bourita occupe le poste de ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali