C’est un maire de Gao à la limite indigné, sinon révolté, qui s’est adressé à la conférence des cadres des régions nord, ce dimanche, au Centre internationale de conférence de Bamako. En effet, Sadou Diallo a voulu tiré l’attention, des cadres, leaders et notables du Nord, partant, celles des autorités maliennes sur le calvaire des populations de la cité des Askias.
A l’en croire, Gao est tellement en proie à l’insécurité que l’approvisionnement de la ville en vivres est plus en plus difficile. En dépit de la présence de 3000 militaires, composés des contingents de la Minusma, des forces françaises et celles du Mali, il y a, quotidiennement, au moins un assassinant à 18 km de la ville.
«On a cru à la communauté internationale et au gouvernement malien, mais nous sommes aujourd’hui des hommes et des femmes en otage», a déploré l’élu. Et Sadou Diallo de prévenir les Maliens : «Si on ne fait pas attention, Gao va mourir de faim dans quelques jours». C’est ainsi dire, la signature de l’accord de paix devrait se faire dans un délai raisonnable, car la situation dans laquelle nous nous trouvons est une occasion pour d’autres qui ont choisi des voies autres que celle de la paix pour se livrer à des actes de sabotage.
C’est le lieu de lancer un appel à nos frères de la CMA afin d’accepter enfin de s’inscrire dans la voie de la paix pour atténuer les souffrances des populations qu’elle dit défendre, dans une certaine mesure, les intérêts.
Assassinat du chef de village de Dogo : Gouvernement condamne, et après ?
Le Gouvernement de la République du Mali constate avec amertume la multiplication des crimes crapuleux, d’assassinats gratuits sur de paisibles citoyens sur l’axe Gossi-Gao et dans bien d’autres localités du pays, comme ce fut le cas le mercredi 22 avril 2015 à Dogo, cercle de Youwarou, où le chef de village a été froidement et lâchement assassiné par des individus non encore identifiés.
Face à ces douloureuses circonstances, le Gouvernement de la République du Mali présente ses condoléances aux parents de tous les disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. La fréquence de ces crimes barbares et injustifiés devenus le seul moyen d’affirmation des groupes terroristes dans diverses localités du pays appelle à plus d’engagement et de vigilance. Mais la question que l’on aimerait poser à nos autorités est de savoir pourquoi des zones libérées dans le cadre de l’opération Serval n’ont-elles pas encore reçu des contingents de nos forces et de défense? La nature ayant horreur du vide, les bandits de grands chemins continueront de régner en maître absolu dans ces zones si les donnes ne changent pas. Et pour cela, nous ne voulons plus que l’on vienne nous pondre de simples communiqués de compassion face à l’inertie des autorités.
Le Prétoire
Source: Le Prétoire