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Rupture entre l’UNTM et l’état ; Le secrétaire général adjoint de l’UNTM traite le ministre Diarra de « menteur »

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a organisé hier à la Bourse du travail une AG d’information de ses militants après l’échec de ses négociations avec l’Etat. Le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, et ses camarades ont accusé le ministre de propos diffamatoires. Le mot d’ordre de 48 h de grèves est maintenu.

 Moussa-Bocar-Diarra

Hier, la Bourse du travail a abrité l’assemblée générale de l’Union des travailleurs du Mali (UNTM). Il s’agissait, pour les leaders de la centrale syndicale, de faire le compte rendu de leurs négociations avec le gouvernement aux militants venus très nombreux.

D’entrée de jeu, le 1er secrétaire général adjoint, Maouloud Ben Kattra, s’est attaqué au ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra, qu’il a accusé de « menteur ». Il a démenti tous les propos du ministre qu’il a qualifiés de calomnies, estimant que les 12 points dont se prévaut le ministre ne sont pas la vie des travailleurs.

Il a indiqué que tant que les 5 points restants avec incidence financière des 17 points inscrits dans le cahier de charge ne sont pas satisfaits la grève sera maintenue. Elle démarre ce matin et le jour suivant. Le SG Yacouba Katilé a accusé le gouvernement de mauvaise foi, qui ne veut faire aucun sacrifice pour améliorer les conditions drastiques des travailleurs au Mali.

Les leaders de l’UNTM soulignent que malgré la crise, aucun membre du gouvernement, ni un président d’institution encore moins le président de la République n’a renoncé à ses avantages.

Prenant l’exemple sur le président égyptien qui a renoncé à la moitié de son salaire pour aider le pays à se relever, ils ont démontré l’incompétence du gouvernement qui tergiverse sur les décisions à prendre. « Un ministre accepte un point, au même moment un autre le rejette ».

La version de l’Etat

Lors d’un point de presse tenu au ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les institutions, les autorités ont donné les détails des désaccords. Selon le ministre Bocar Moussa Diarra, les divergences ont porté sur le taux d’augmentation du Smig et de l’allocation familiale. Le gouvernement veut porter le Smig à 31 000 F CFA alors que l’UNTM exige au moins 40 000 F CFA après avoir demandé 60 000 F CFA.

Pour l’allocation familiale, l’Etat propose 2000 F CFA contre 4000 F CFA pour l’UNTM pour les conventionnaires. Quant aux fonctionnaires, leur cas n’a pas été discuté comme la question de la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui serait à l’étude.

L’UNTM se dresse désormais comme un contre-pouvoir. Le baptême du feu de l’équipe Katilé sera célébré ce matin à travers ce premier mouvement populaire.

Ousmane Daou

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NEGOCIATIONS UNTM-GOUVERNEMENT: Pas de consensus !

 

 

Faute d’un protocole d’accord entre la centrale syndicale et le gouvernement sur ses revendications, le bureau exécutif de l’UNTM a maintenu son préavis de grève sur toute l’étendue du territoire.

 

 

 

Après moult rencontres, le gouvernement et l’UNTM n’ont finalement pas pu s’entendre sur les 17 points de revendications. Au cours d’un rassemblement tenu hier à la Bourse du travail, le  secrétaire général adjoint au bureau exécutif, Maouloud Ben Kattra, a annoncé le maintien de la grève de 48 h (21 et 22 août) sur toute l’étendue du territoire.

« Sur les 17 points de revendications, seuls les aspects administratifs et règlementaires ont été pris en compte. Tout ce qui est chiffre n’est pas passé. Ce qui est une mauvaise volonté manifestée par le gouvernement », a tranché le secrétaire aux relations extérieures, Arouna Djiguiba.

Les points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le relèvement du Salaire minimum inter entreprise garanti (Smig) et autres.

En outre, deux autres points de revendications n’ont pas été approuvés par le gouvernement. Il s’agit de l’augmentation du taux des allocations familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007.

Pour le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra, le gouvernement a consenti d’énormes efforts, compte tenu de la situation du pays. Lors d’une intervention sur la chaîne de télévision publique, le ministre a affirmé sa volonté de continuer avec la voix du dialogue. Selon le ministre Bocar Moussa Diarra, les divergences ont porté sur le taux d’augmentation du Smig et l’allocation familiale. Pour le premier, le gouvernement veut porter à 31 000 F CFA alors que l’UNTM exige au moins 35 000 F CFA après avoir demandé 60 000 F CFA.

Pour l’allocation familiale, l’Etat propose 2000 F CFA contre 4000 F CFA pour l’UNTM pour les conventionnaires. Quant aux fonctionnaires, leur cas n’a pas été discuté comme la question de la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui serait à l’étude.

Mais les déclarations du ministre n’ont pas convaincu les syndicalistes. Puisqu’ils disent que les 12 points ne touchent pas directement le mieux-être des militants, car toutes revendications clés liées aux finances n’ont pas été touchées. « Je parle aujourd’hui pour dire aux travailleurs que ceux sur lesquels j’avais espoir de la part du gouvernement, je l’ai pas eu. Et sur cela, la grève est maintenue », a déclaré le secrétaire aux relations extérieures, Arouna Djiguiba.

Bréhima Sogoba

 

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   21 août 2014.
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