Dans le cadre de la Fête du 1er mai, fête internationale du travail, la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) et la Conférence malienne du travail (CMT) ont organisé un défilé unitaire sur l’avenue de la nation.
La cérémonie était placée sous la présidence du ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Katra, du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet Installou et celui de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Traoré Oumou Touré.
Dans son discours, la secrétaire générale de la CDTM, Sidibé Dédéou Ousmane a retracé l’historique de la fête du 1er mai. Avant de rendre un vibrant hommage aux différents ministres qui ont effectué le déplacement. Car, dit-elle, cette cérémonie est un moment privilégié pour les travailleurs et pour le gouvernement de se retrouver afin d’examiner les préoccupations des travailleurs maliens. « La fête commémorative du 1er mai marque la célébration de l’engagement et du courage de tous ceux qui œuvrent sans relâche au procès de notre pays, et ce, en dépit des défis sécuritaires liés à la marche de toutes les nations de la bande sahélo-saharienne ».
Elle ajoutera que les cinq dernières années ont été très pénibles et difficiles pour les populations en général ; elles ont été particulièrement douloureuses pour les forces armées et un pressant défi pour les organisations syndicales maliennes. Cette crise politico-sécuritaire et la cherté de la vie, dans un contexte de pauvreté endémique couplée à la crise planétaire d’emplois, ont mis à une rude épreuve notre pays et nos organisations syndicales. « Malheureusement, notre gouvernement et nos pouvoirs publics faces à ces marasmes socio-économiques ont brillé par leur manque de transparence et de non-respect des engagements, à l’origine de la rupture de la confiance entre le gouvernement et le monde syndical », a-t-elle déploré.
À l’entendre, dans ce contexte particulièrement difficile, dominé par la crise et la mauvaise gouvernance qui affectent le processus de développement de notre pays et compromettent les efforts soutenus en matière de lutte contre la pauvreté, la seule alternative crédible porte sur la promotion de l’emploi décent et le renforcement de nos entreprises.
« Qu’il s’agisse de la responsabilité sociale des entreprises, du travail décent ou du renouveau de l’action publique de l’État, nous retenons un seul fil conducteur indispensable à sa réussite, le dialogue social. Car, le dialogue social constitue la base fondamentale de notre culture qui nous renvoie au respect des engagements vis-à-vis des partenaires. Les principes de bonne gouvernance exigent de notre gouvernement la transparence et le dialogue constructif avec les partenaires sociaux dans la gestion des affaires de notre pays », a-t-elle souligné.
Évoquant la crise scolaire qui secoue notre système éducatif depuis plus de sept mois, elle dira que la CMT et la CDTM veillent sur la situation des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre. « Nous exigeons du gouvernement le respect strict du procès verbal du 8 janvier 2017 conclu entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants sous l’égide de la commission de conciliation », a-t-elle conclu.
Un appel entendu car, tard dans la soirée du mardi, un accord trouvé entre les deux parties a mis fin à la grève. Les cours ont repris hier.
MAMA PAGA
Le Pays