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Rumeurs sur la mort du président IBK : A qui profite l’intox ?

Les rumeurs sur l’état de santé du président IBK ne datent pas d’aujourd’hui. Elles remontent à la période des élections de 2013. Lors de la campagne, alors qu’il venait de passer pour le second tour, des oiseaux de mauvais augure distillèrent alors de folles rumeurs sur son état de santé précaire.

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Le slogan était « Voter IBK, c’est voter une ambulance». Pour ses détracteurs, son état de santé ne lui permettrait pas de finir son mandat. Dès lors, la santé du Président est suivie par un certain courant négationniste qui le surveille comme de l’huile sur le feu. Il suffit que le mandé mansa s’absente du petit écran de l’ORTM pendant quelques jours, pour que les mêmes gens reprennent du service, comme ce fut le cas la semaine dernière, où les rumeurs de son évacuation sur la Turquie, comme une trainée de poudre ont fait le tour de la ville. Les mêmes rumeurs finiront par le donner comme mort. Créant le doute et la psychose chez les populations  craignant une  nouvelle crise politique.

En effet, lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2013, des rumeurs avaient circulé par rapport de l’état de santé du  candidat IBK. Des rumeurs qui faisaient croire que ses jours sont comptés et qu’il ne parviendra pas à finir son quinquennat s’il était élu. Et du coup, voter pour lui devenait  inutile. Les rumeurs avaient fait le tour de la ville de Bamako de  manière persistante à tel point que le candidat IBK lui-même avait fini par l’apprendre.

Ayant appris la nouvelle, sa réaction ne s’est pas fait attendre. Il profita d’un meeting organisé au niveau du monument de l’obélisque par ses partisans dans l’entre deux tours pour démentir ces folles rumeurs distillées dans l’opinion à dessein. Des rumeurs qui  ne l’empêcheront pas d’être élu président de la République avec plus de 77% des voix. Un score jamais atteint par un président depuis l’avènement de la démocratie au Mali.

Les mêmes sirènes ont continué à chanter même après l’investiture du président IBK, notamment à la faveur d’un voyage privé à l’extérieur. Et pour finir, le jeudi dernier, c’est son décès qui avait été annoncé. Le mensonge était si gros, qu’une certaine frayeur avait soufflé sur la capitale. Surtout que le pays se relève timidement d’une crise multidimensionnelle, dont les séquelles sont encore visibles. C’est pourquoi, la rumeur a été prise très au sérieux, notamment par ses partisans. Par contre de l’autre côté de la vitre, la réaction était mitigée. Lorsque certains craignaient une  nouvelle crise politique, d’autres semblaient s’en réjouir. Des sources bien introduites indiquent que certains responsables politiques avaient déjà commencé à rédiger leurs messages de condoléances, convaincus que le président IBK reviendrait les pieds devant. Mais, l’image du président, bien en point les oblige à ranger leurs calepins.

« Je n’ai pas voté pour IBK à l’élection présidentielle mais je n’aimerai pas que le président meurt en plein mandat car cela fragilisera encore le pays et le précipitera dans une nouvelle crise politico-sécuritaire.», avait laissé entendre un observateur de la scène politique qui a requis l’anonymat.

A Diama

 

Source:  Tjikan

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