La tension entre les deux sections RPM de la Commune V semble atteindre son paroxysme ces derniers jours. Après la scission, les deux sections se disputent le local servant de siège au parti en Commune V.

 Rappelons que depuis les élections législatives, rien ne va plus entre les militants du parti présidentiel en Commune V. Il s’agit d’une crise qui a pris ses racines lors de la désignation des candidats aux élections législatives. Une désignation qui s’est déroulée dans la violation flagrante des textes du parti. Aussi, cette crise s’est enflée lors du renouvellement du bureau de la section.  Au cours de ce renouvellement, l’argent aurait prévalu sur  la loi, ce qui a permis aux militants de la dernière heure de prendre les commandes de la section à l’exclusion des anciens.

Cette situation a engendré une rébellion qui a abouti, le mois dernier, à la mise en place d’une seconde section.

La suite on la connait : on assiste à une rivalité sauvage entre les deux sections. Bien qu’ils soient du même parti (RPM) et de la même commune, les militants de l’une ne veulent pas sentir ceux de l’autre.

Depuis cette dégradation du climat, la médiation du bureau politique national du parti est attendue, malheureusement ce dernier ne pipe mot jusque-là. Or, tout laisse croire que si la situation perdure, elle sera sans nul doute préjudiciable au RPM lors des élections communales à venir.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette tension entre les deux sections est loin de connaitre épilogue. La preuve, la seconde section mise en place il y a seulement un mois, tente de déloger l’autre du siège.

«Depuis trois mois, le propriétaire du local, servant de siège au parti en Commune V, réclame les loyers en vain.  Ce contrat de bail a été conclu par nous qui sommes considérés comme des déshérités de la section. Nous avons décidé de reprendre notre siège et les membres de l’autre section vont se débrouiller ailleurs», nous a confié un membre de la seconde section. Selon notre interlocuteur, l’affaire est devant le tribunal et la première décision est en leur faveur.

Yattara Ibrahim

source :  L’Informateur