La salle de presse du CICB a servi de cadre du lundi 11 au mardi 12 mai, aux travaux du séminaire de l’alliance de la communauté arabe au Mali (AL CARAMA) qui ont porté sur le rôle de la femme dans le processus de paix et du vivre ensemble.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la reconstruction citoyenne entourée pour la circonstance d’autres personnalités notamment le secrétaire général du ministère de la réconciliation nationale et le chef de cabinet du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Organisé en partenariat avec le ministère de la réconciliation nationale et la coopération allemande GIZ, ce séminaire de deux jours qui se tient à la veille de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger prévu le 15 mai prochain à Bamako vise à informer, sensibiliser et réconcilier les cœurs et les esprits des populations pour un Mali un et indivisible, laïc et démocratique.
Selon la présidente de l’association Al Carama, Mme Zahabi Safia Moulaye Haïdara, il s’agissait pour les participants à travers cette rencontre qui a regroupé les femmes issues de toutes les régions du Mali, aussi bien du nord que du sud, d’échanger, discuter et analyser le contenu de l’accord d’Alger paraphé le 1er mars 2015 et convenir ainsi d’un vivre ensemble des communautés bambaras, arabes, peulhs, songhaïs, touaregs et dogons. D’où elle a invité ses sœurs à une participation active et sans complexe pour que sortent du séminaire, des recommandations pertinentes permettant de mieux comprendre l’accord, de transcender les susceptibilités, d’éviter les amalgames d’interprétation et d’avoir une vision partagée du processus pour un meilleur vivre ensemble.
Mme Zahabi a par ailleurs saisi l’occasion pour lancer un cri de cœur à l’endroit de ses frères qui sont encore dans l’hésitation à venir se joindre à leurs autres frères qui ont paraphé l’accord le 1er mars dernier. « Mes frères, le Mali est un seul peuple uni par la même foi et poursuivant le même but. Comme le disait un penseur du siècle, je cite : « la vie de chaque être humain constitue une part de notre propre existence car nous sommes impliqués dans le sort de l’humanité. Chacun de nous est responsable des autres et chacun de nous porte vis-à-vis de tous la responsabilité de chaque chose qui arrive « , a-t-elle déclaré. En outre, elle a invité ses sœurs à prendre conscience de leur rôle incontournable et de leur responsabilité sans partage dans le processus de paix. « Que chacune de nous s’assume comme actrice du destin de notre pays et de notre chère patrie, que nous sommes condamnés à sauver, à promouvoir et à développer « , a-t-elle poursuivi.
L’initiative a été saluée à juste valeur par le ministre Mahamane Baby, le secrétaire général du ministère de la réconciliation nationale et le chef de cabinet du ministère de la promotion de la femme qui dans leur intervention ont insisté sur le rôle combien capital joué par les femmes dans le processus de paix et du vivre ensemble. Selon le ministre Baby, ce défi qui incombe à la gent féminine va être encore énorme après la signature de l’accord lorsque place sera faite à la mise en œuvre des recommandations issues des pourparlers d’Alger.
Ramata S. KEITA
Source: L’Indépendant