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Rififi dans la répartition des rôles au sein de la majorité présidentielle : Exclu du Secrétariat exécutif de la CMP, le collectif des jeunes candidats menace de rejoindre l’opposition

Après avoir mis en place une » convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) le 7 septembre dernier, les 62 formations politiques qui tentent de faire bloc derrière la gouvernance IBK peinent à accorder leurs violons dans la répartition des postes au sein de l’organe dirigeant de cette plate-forme politique.

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Des jeunes leaders comme Chiaka Diarra de l’UFD Racine Seydou Thiam du parti CAP, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Sibiri Koumaré de SIRA et d’autres ont été exclus du secrétariat exécutif de la plate forme de la majorité. Ils menacent, d’ores et déjà, d’aller grossir les rangs de l’opposition, si on ne leur fait pas de place au sein de la direction de la CMP que pilote le vice-président du RPM, Dr Boulkassoum Haïdara.

Parmi les regroupements qui se sont ralliés au candidat IBK dans l’entre-deux-tours de la présidentielle 2013, on peut citer le collectif des jeunes candidats, baptisé Collectif pour le Changement (CPC) composé de Chiaka Diarra de l’UFD, Sibiri Koumaré du parti SIRA, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, non moins tête de file des libéraux au Mali, Racine Thiam du CAP et Billy Touré, ancien Député, l’actuel Premier Ministre Mousssa Mara de Yelema. Le candidat Abba Maïga, déçu, avait quitté le collectif pour grossir les rangs de l’opposition. C’est ce groupe politique qui est aujourd’hui en voie d’être marginalisé au sein de la majorité présidentielle.

Lors de l’adoption des textes de la convention de la majorité présidentielle (CMP), le Secrétaire politique du RPM, l’ancien ministre Nancoman Kéita avait été on ne peut plus clair : » on ne signe pas le protocole au nom d’un regroupement politique « . Cette position a été adoptée par tous les partis. Les textes de la convention ont donc été signés par des partis politiques au cours d’une cérémonie solennelle dans l’après-midi du 7 septembre au CICB, en même temps que le meeting de l’opposition (tenu dans la mi-journée).

Pour la mise en en place du secrétariat exécutif à l’Hôtel les colonnes, le mardi 17 septembre 2014, et conformément à la convention signée par tous les 62 partis, deux tiers de ses membres ont été réservés aux partis ayant des députés à l’Assemblée nationale. Le RPM qui, par le fait majoritaire, avait droit à 14 postes dans le secrétariat exécutif, a par solidarité cédé 6 postes pour permettre à ceux qui ont des élus à l’Hémicycle comme la CODEM, le MPR, le MIRIA, l’UM – RDA, l’ASMA et d’autres partis d’avoir un représentant au secrétariat exécutif.

Pour le tiers restant prévu pour les partis n’ayant pas d’élu à l’Assemblée nationale, l’instrument de répartition est redevenu subitement les regroupements politiques en lieu et place du fait majoritaire. Argument contre lequel plusieurs leaders ont bruyamment protesté.

Et même en prenant en compte cette nouvelle clé de répartition, contraire aux textes, le collectif des jeunes candidats n’a pas été pris en compte. A quelle fin s’acharne-t-on sur ce collectif, qui est pourtant de tous les combats pour soutenir le président IBK ? Il semble que la méfiance de certains ténors du RPM vis-à-vis du Premier ministre Moussa Mara (un autre jeune leader) est visible quand on regarde de près une telle manœuvre. En essayant d’exclure le collectif des jeunes candidats du secrétariat exécutif, certains responsables du RPM poussent cette frange de la classe politique dans les bras de l’opposition. Certains de ses membres commencent déjà à lorgner du côté d’Abba Maïga du parti PANAFRIK, un des leurs, qui, déçu par certains calculs politiciens, a rejoint l’opposition avec les FARE de Modibo Sidibé.

Les analystes s’interrogent de savoir si le principe de base est le fait majoritaire, pourquoi refuser la clé de répartition des élus municipaux pour déterminer le choix des partis n’ayant pas d’élu à l’Assemblée nationale. Pourquoi refuser la référence au système appliqué par la Cour des comptes et la Délégation générale aux Elections qui fondent la répartition du financement public des partis politiques sur le nombre de députés et de conseillers communaux ?

Cette exclusion fragilise déjà la Convention de la majorité présidentielle dès sa naissance. Et le RPM, qui assume la lourde responsabilité d’être aux commandes de cette plate-forme politique autour d’IBK se doit de se ressaisir. D’ores et déjà, après le retrait du parti Sadi de la majorité présidentielle, on se demande à qui le tour. Le collectif des jeunes candidats mettra-t-il ses menaces à exécution en faisant défection pour aller à l’opposition ? Cela ne sera certainement pas du goût du locataire du palais de Koulouba.

Aux dernières nouvelles, le RPM se serait ressaisi et compte attribuer quelques postes aux partis du collectif.

Bruno D SEGBEDJI
SOURCE: L’Indépendant

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