Le gouvernement du Mali suspend jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI et France 24 dans le pays. Les autorités maliennes leur reprochent la diffusion de « fausses allégations » contre l’armée nationale.
Il s’agit des allégations portant sur des exactions commises par l’armée malienne contre des civils.
Dans son communiqué, le gouvernement souligne que ces « fausses » allégations ont été publiées dans une déclaration de Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme le 8 mars 2022. Le rapport de Human Right Watch publié le 15 mars 2022 et un reportage de RFI les 14 et 15 mars 2022 ont également relayé ces accusations « sans fondements » indique le document. Pour les autorités maliennes « ces agissements sont une stratégie préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple et discréditer les forces armées ».
Ainsi, elles interdisent à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens, la rediffusion et ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France24.
Des accusations « non fondées » dixit France Médias Monde
France Médias Monde le groupe auquel appartiennent RFI et France 24, déplore cette décision des autorités maliennes. Dans son communiqué, il dit protester « vivement » contre les accusations infondées mettant en cause le professionnalisme de ces antennes. Le groupe annonce qu’il étudiera toutes les voies de recours pour qu’une telle décision ne soit pas mise en œuvre.
La Maison de la presse regrette qu’on soit arrivé là
Selon la Maison de la presse, le plus important dans cette décision est le désir du gouvernement à se conformer aux lois et règlements en vigueur au Mali pour régler cette situation. Le président Bandjougou Danté rappelle que le rôle de la Maison de la presse est la défense de la liberté de la presse. Mais, cela précise-t-il dans le cadre des intérêts supérieurs du Mali.
Source : STUDIO TAMANI