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Revoilà Dr. Moumouni Guindo à la tête de l’OCLEI : la récompense du mérite !

Les efforts louables du Dr. Moumouni Guindo dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière ont valu sa reconduction à la tête de l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) par les autorités de la Transition, à travers le Premier ministre, pour un nouveau et dernier mandat de quatre ans.

C’est lors du Conseil des ministres du 30 mars 2022, au titre des nominations à la Primature, que le Docteur Moumouni Guindo a été reconduit à la tête de l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI), sans surprise. D’ailleurs, c’est le contraire qui aurait été la plus grande surprise. D’autant plus que l’on sait que l’OCLEI, sous le leadership du Dr. Moumouni Guindo, a beaucoup contribué dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière durant ces dernières années.

Tout au long de son premier mandat, le magistrat de grade exceptionnel, Dr. Moumouni Guindo, a su faire de l’OCLEI l’une des structures les plus dynamiques dans la protection du denier public. Les rapports de 2019 et de 2020 de l’Office, qui ont révélé des irrégularités financières de 1 266 milliards de francs CFA au sein de l’administration malienne de 2005 à 2019, en disent plus.

Du rapport de 2020, il ressort qu’au titre de la contribution à la répression, l’OCLEI a transmis à la justice six (6) dossiers d’enrichissement illicite présumé, pour des biens évalués à 2 milliards 715 millions de FCFA, soit 37 maisons d’habitation et 178 parcelles, dont 83 concessions rurales totalisant 176 ha. « Le montant total des entrées sur les comptes bancaires des six (6) personnes s’élève à 2 milliards 588 millions de FCFA de 2014 à 2020. Dans la même période, leurs revenus légitimes s’élèvent à 317 millions de FCFA », précise le rapport.

Grâce à une démarche méthodique, objective et systématique, bien réfléchie par le Dr. Guindo et ses collègues, l’OCLEI, au titre de l’année 2020, sur un total de 253 déclarations déposées à la Cour suprême, en a traité́ 229 qui ont été effectuées par 220 personnalités. Le même rapport précise que « l’analyse de ces 229 déclarations a fait ressortir 204 cas de variation positive par rapport à l’année 2019. En valeur nominale, l’augmentation va de 5 278 FCFA à 2 402 563 630 FCFA. En taux, elle varie de 5% à126%. La valeur cumulée des biens figurant dans les 229 déclarations s’élève à31 773 152 247 FCFA. En moyenne, la valeur des biens déclarés est de 144 423 419 FCFA par personnalité. La valeur la plus élevée par personne est de 2 402 563 630 FCFA. La valeur déclarée la plus faible par personne est de 5 277 FCFA, montant du solde du compte bancaire de l’intéressé, qui n’a déclaré aucun autre bien. Pour les 220 personnalités concernées, la valeur cumulée des immeubles bâtis au Mali et à l’étranger s’élève à 18 milliards 444 millions de FCFA. Les immeubles représentent en 2020, 58,1% des biens contre 54,39% en 2019 pour 107 personnalités. Le montant cumulé des soldes des comptes bancaires est de 4 246 230 977 F CFA en 2020, soit 13,4% du total cumulé du patrimoine contre 3 045 095 937 F CFA (soit 19,89%) en 2019 ».

Des moyens de pression…

S’agissant du rapport de 2019, il note essentiellement que l’OCLEI a mené dans le cadre de la prévention, onze (11) activités d’information et de sensibilisation à travers le Mali auxquelles 674 personnes ont participé. « Concernant les déclarations de biens, l’OCLEI a exploité 400 déclarations. Il a mis en place et animé un dispositif de gestion des déclarations de biens. L’OCLEI a constaté que le Premier ministre et plusieurs ministres sont entrés en fonction sans avoir procédé à leur déclaration de biens. Certains ministres sont restés en fonction plus d’une année, d’autres plus de trois ans sans effectuer leurs déclarations de biens », peut-on lire dans le rapport.

Concernant la répression de l’enrichissement illicite, l’OCLEI a mis en place un Numéro vert 80 00 22 22 dont le lancement a eu lieu le 10 décembre 2019. « En outre, il a ouvert 32 dossiers d’enquête dont trois (3) ont été transmis à la justice. La valeur des biens meubles et immeubles présumés illicites dans ces trois (3) dossiers s’élève à 4 milliards 279 millions de FCFA alors que le total des revenus légitimes des trois (3) agents publics concernés est de 127,69 millions de FCFA dans la même période. La valeur des biens représente plus de 33 fois le total des revenus légitimes », souligne le rapport.

A cela s’ajoutent des auto-saisines qui visent la déontologie des agents publics. C’est le cas de la liquidation contraire à la loi, en 2015, des indemnités de départ à la retraite du directeur général adjoint et de l’agent comptable de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS). « En dehors de toute légalité, le directeur général adjoint a perçu 353,72 millions de FCFA ; et l’agent comptable a perçu 1 milliard 70 millions de FCFA », avait relevé ledit rapport.

Donc, au regard de tous ces efforts pour la protection du denier public, la reconduction du Dr. Moumouni Guindo à la tête de l’OCLEI est tout simplement un devoir de reconnaissance. D’ailleurs sa prise de fonction pour ce second et dernier mandat, il a été ovationné dans les couloirs de l’Office pour avoir bénéficié à nouveau de la confiance des plus hautes autorités. C’est dire que tout le personnel est toujours derrière son président pour l’accomplissement des missions qui leur ont été confiées.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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