Le président IBK décide de sursoir au projet de révision constitutionnelle ; une situation qui divise le pays depuis un bon moment. Sur le sujet, que disent les citoyens ? Nous avons trainé notre micro dans les rues de Bamako ; voilà ce que nous avons rassemblé.
- Traoré commerçant, 65ans: « je félicite notre président IBK d’avoir écouté nos chefs religieux et les notabilités et de se plier à leurs volontés, en acceptant de sursoir à sa décision de changer la constitution. Mais il faut savoir que tôt ou tard la révision constitutionnelle se fera, il faut adapter son contenu à nos réalités. Que Dieu sauve le Mali et le bénisse »
Moussa Diarra, étudiant 19 ans : « selon moi, le président a accepté de faire machine arrière dans le but de préparer les élections présidentielles de 2018 d’une part ; et d’autre part, la pression des représentants de l’autorité religieuse, des notabilités traditionnelles, des formations politiques, la société civile et des institutions de la république ».
Assitan Coulibaly, ménagère 54ans : « le président IBK a pris une sage décision et je suis très contente de sa décision. Il a fait ce que voulait la plupart de la population malienne ».
Touré, ouvrier, 35 ans : « C’est suite aux nombreuses protestations contre la révision constitutionnelle mais surtout l’implication de nos chefs religieux et aussi la crainte de perdre toutes autorités sur son peuple que IBK a pris cette décision ».
Doumbo, étudiante, 26 ans : « cette décision du président de sursoir à son projet de réviser notre constitution devrait être prise depuis bien longtemps ».
Adama : « je salue l’acte du président IBK, car il a pu comprendre que ce n’est pas la volonté d’une seule personne qui fera le Mali mais plutôt celle de tout le peuple malien ».
Awa Diarra, enseignante, 29ans : « le président IBK a décidé de sursoir à son projet de révision constitutionnelle. C’est parce qu’il a vu que cela a été à l’origine de divergences et qui risquaient de tourner à un affrontement sanglant ».
Ibrahim Traoré professeur, 49ans: « si on se réfère à l’article 118 de la constitution actuelle qui stipule que “Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire” on voit que la décision du président prouve qu’il est revenu en de meilleurs sentiments ».
Bakary Drabo, économiste, 39 ans : « Le président IBK a pris la sage décision de reculer mais il a fait une très mauvaise opération politique. Ce recul, vu comme une victoire par l’opposition malienne, sera très bientôt exploité à des fins politiques ».
Ousmane, porteur d’uniforme : « Le Président n’aurait pas dû reculer. La constitution a besoin d’être toilettée et il ne fallait pas attendre tout ce bruit pour mettre le sujet sur la table. Quoi qu’il arrive, la constitution malienne doit être toilettée ».
Oumar Bamba, 40 ans : « Vive le Mali ; Vive IBK ; Vive Antè A bana ; Vive oui an Sona, …c’est le Mali qui gagne….le reste on s’en fout »
Propos recueillis par Moussa MANGARA
Par Delta News