« Nous nous sommes actuellement retrouvés dans une période transitoire » ; « Les nouvelles autorités méritent d’être accompagnées et soutenues par le peuple » ; « Le Mali ne se construit pas dans la guerre, on doit se donner la main pour le bâtir », tels sont les messages lancés à l’ensemble des Maliens par les conférenciers. Animé par Seydou Sangaré, président du GFH, Mme Sanogo Atou Gakou, la présidente, l’évènement avait pour objet d’inviter les Maliens à plus de mobilisation et de soutien pour les autorités et la réussite de la transition. Sur la base d’une déclaration lue pour le public, les conférenciers ont d’abord déploré que le Mali soit ainsi plongé dans une crise incommensurable et multidimensionnelle depuis 2012 à nos jours. Laquelle crise continue, de plus en plus, de compromettre le vivre ensemble et le tissu social, ont-ils regretté. Dans une salle pleine à craquer, les conférenciers ont argué que cette crise a créé une perte de confiance entre gouvernés et gouvernants, engendré l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat, procréé les conflits intercommunautaires, et est à l’origine d’une quantité importante des déplacés internes dans le pays. Et de déclarer que vu le contexte sécuritaire gravissime, l’insécurité des personnes et de leurs biens, le freinage de presque tout le développement socio-économique du pays, les Maliens doivent accepter d’unir leurs forces en soutenant cette transition. Pour justifier cet appel à la mobilisation et au soutien à des autorités du pays, ils ont mis l’accent sur le fait que les « braves populations maliennes » ne peuvent plus vaquer à leurs missions ou préoccupations quotidiennes, à cause de la mauvaise gouvernance des affaires publiques et électorales.
Sûrs que les nouveaux détenteurs du pouvoir mettront fin à ces maux, ils extériorisent : « Il est grand temps que nous nous tenions la main pour accompagner ces autorités de la transition. Cela, pour l’organisation des élections libres et transparentes et la sortie du pays dans l’ornière ».Pour la reconstruction du « Mali nouveau », disent-ils, personne ne doit faire ce travail à la place des Maliens. Parce que personne ne peut connaitre les problèmes du Mali mieux que les Maliens eux-mêmes, telle est l’idée des conférenciers qui promettent une campagne de sensibilisation de Kayes à Kidal. Selon Tassery Traoré, secrétaire général du groupement des femmes et jeunes engagés pour la sauvegarde de la patrie, « ce point de presse s’est tenu avec l’idée de sortir le Mali d’un gouffre que traverse le peuple présentement ».Les Maliens ont vraiment souffert, dit-il, et le président de la transition qui est, pour nous, capable de mettre les choses sur les rails doit alors être soutenu. À ses dires, les défis du moment sont connus, et la population doit accepter d’aider le président de la transition, Assimi Goita, et son équipe pour la réussite de la transition. C’est toute la population qui souffre en ce moment, donc il est grand temps que nous nous unissions en nous donnant la main afin de hisser le drapeau du Mali, a déclaré Tassery Traoré. De son côté, le président Seydou Sangaré estime que le pays va mal aujourd’hui. Pas de sécurité, il y a de la galère partout dans le pays, et rien ne marche plus en un mot, selon le président. D’où son appel à l’endroit de la population pour plus de sensibilisation et de soutien en faveur des nouvelles autorités du pays. Ce point de presse tenu en langue Bambara, peul, soninké, française avait pour but d’informer l’opinion nationale sur la tenue d’une campagne de sensibilisation à commencer par la région de Kayes jusqu’à Kidal pour le soutien des autorités et la réussite de la transition, indique-t-on dans la déclaration.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays– Mali