Des citoyens maliens, issus de l’administration publique, de l’université, du secteur privé, des communautés religieuses et coutumières, de la société civile et de la diaspora, conscients de la dégradation continue de la situation socio-politique et économique ; de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à un rythme alarmant et soucieux de la réussite de la transition et également, conscients de la nécessité de la Refondation du Mali, ont décidé de créer une association dénommée : Mouvement pour la Refondation du Mali en abrégé « MORENA ».
En prélude au lancement officiel du mouvement prévu le dimanche 04 avril 2021, les initiateurs à leur tête Me Kassoum Tapo, Avocat et ancien ministre, ont animé un point de presse pour expliquer le sens de leur démarche. Me Tapo avait à ses côtés Me Salif Sangaré du Barreau de Montréal au cours de cet exercice qui a eu pour cadre le Cabinet Tapo sis à Bamako-coura. Selon Me Kassoum Tapo, le Mouvement pour la Refondation se veut un cadre d’analyses, de réflexions et d’actions, qui s’impose une éthique fondée sur le respect de la dignité humaine, la tolérance, la solidarité et plus globalement la recherche de l’intérêt général. Il a pour mission aux dires de l’Avocat de réunir l’intelligence collective, les savoirs et les compétences existants dans l’administration publique, l’université, le secteur privé, au sein des communautés coutumières et religieuses, la société civile et la diaspora autour des questions d’intérêt national en vue de la réussite de la Transition au Mali et l’avènement d’un Mali nouveau.
Dans le préambule de ce mouvement qui se veut facteur de rassemblement le plus possible de maliens, on peut lire ce qui suit : « Les évènements de 2012 survenus au Mali ont révélé une crise structurelle à la fois morale, politique et économique, dont les racines sont anciennes. Sa profondeur avait été masquée par l’idée assez répandue que le Mali était un modèle de démocratie en Afrique. L’exacerbation de la crise a conduit en août 2020 à la fin du régime démocratiquement élu en 2018 et ouvert la voie à une Transition dont la durée a été fixée à 18 mois. Aujourd’hui, il est impérieux d’engager un véritable processus de Refondation de la Nation impliquant toutes les communautés maliennes et tous les groupes socio-professionnels, suivant une démarche qui construit de la base vers le sommet, les raisons du vivre ensemble, les valeurs fondatrices du Mali et les perspectives pour son avenir. » Les initiateurs indiquent dans le préambule que tous les citoyens maliens…
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako