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Rétrospective : Un œil sur le Sahel (première partie)

« Trois ans après le début d’une quatrième rébellion et la réussite d’un médiocre coup d’Etat, le Mali ne parvient que difficilement à relever la tête. Ni la tenue d’élections nationales crédibles et l’installation d’un pouvoir légitime en 2013, ni l’assistance considérable de la communauté internationale n’ont jusqu’à présent permis la stabilisation du pays. Pire, la situation s’est même, par certains aspects, significativement détériorée. La succession d’affaires au sommet de l’Etat, les critiques virulentes qui entourent la signature – toujours hypothétique – d’un accord (a minima) de paix, l’attentat du 6 mars dernier perpétré dans un restaurant de Bamako ou les attaques meurtrières (et quasi-quotidiennes) dans le Nord – y compris venant de groupes impliqués dans le dialogue inter-malien – constituent autant de signaux inquiétants.

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D’Etat démocratique courtisé dans les années 90 à l’Etat effondré de 2012 gangréné par la corruption et fracturé géographiquement, le Mali ne parvient pas à restaurer la paix dans le Nord. Le septentrion reste une zone de trafics où les réseaux jihadistes et les narcotrafiquants prospèrent en toute impunité. L’image d’ « homme fort » qu’IBK s’est forgé durant ses années à la primature (1994-2000) a sans aucun doute joué un rôle déterminant dans le choix des Maliens lors de l’élection présidentielle de 2013. Or, après les immenses espoirs portés par son élection, les populations s’étonnent aujourd’hui de découvrir au contraire un chef de l’Etat absent des grands dossiers et sans grandes ambitions réformatrices. Cette mise en retrait fait le lit des associations (politico-) religieuses dont le rôle social et économique s’affirme à la mesure du non-investissement de l’Etat dans l’ensemble du pays.

 Au Nord, rien de nouveau?

Après la signature de l’accord de Ouagadougou le 18 juin 2013 qui a permis, sous médiation Burkinabé, la tenue d’élections présidentielle et législatives, il a ensuite fallu attendre le 16 juillet 2014 pour que le dialogue inter-malien ne s’engage concrètement sous médiation algérienne. Ni un premier échec diplomatique (initiatives de janvier 2014), ni le passif algérien dans la zone, médiateur des précédents accords, ne sont venus remettre en question le bien-fondé d’une nouvelle l’initiative algérienne et le soutien sans faille des médiateurs et facilitateurs internationaux. Au terme d’un cinquième « round » de négociations, l’accord n’a été paraphé, le 1er mars 2015, que par les groupes proches de Bamako, la Plateforme … »

Extrait du document : Instantané politique malien, trois ans après la crise de 2012, 4 mai 2015, Par Virginie Baudais,  Etienne Darles

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