Après deux semaines de tractation entre Français, Européens et Canadiens concernant l’avenir de la force Barkhane et Takuba. Ce jeudi 17 février, dans un communiqué conjoint Français, Européens et Canadiens ont annoncé un retrait coordonné de leurs armées du Mali. Un départ acté après dix ans de présence.
La nuit a été longue pour la trentaine de dirigeants africains et européens qui ont pris part à un dîner de travail à l’Elysée ce mercredi soir pour décider de l’avenir de la force Barkhane et Takuba au Mali. C’est suite à des heures de tractation que les parties triptyques (Français, Européens et Canadiens) ont annoncé un retrait coordonné de leurs armées au Mali via un communiqué conjoint.
Dans ledit communiqué conjoint les parties concernées ont estimé que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel. Mais tout en exprimant leurs désirs à aider la population malienne pour une paix durable « Nous restons déterminés à soutenir le Mali et sa population dans leurs efforts pour obtenir une paix durable et la stabilité », précise le texte de cette déclaration conjointe. Depuis le renvoi du contingent danois et la présence présumée du groupe privé russe Wagner au Mali, la tension est montée d’un cran entre Paris, Bamako et Bruxelles. Le départ de la force Barkhane et Takuba était sur la table de l’Elysée et dans les capitales européennes et il a fallu 15 jours pour acter ce départ.
Presque dix ans de présence, la force Barkhane quitte le Mali, mais pas dans le Sahel. Dans le communiqué, les forces européennes ont annoncé, que des consultations politiques et militaires ont été engagées avec les pays concernés pour mettre en place d’ici juin un retrait total des forces françaises du Mali qui ont trois grandes bases à Gao, Ménaka et Gossi. Depuis 2020, le Niger abrite le Quartier général de la force Task Takuba. Déjà dans le milieu militaire, le délai de quatre mois pose des problèmes avec l’hivernage qui arrive et la tempête de sable. Il serait très difficile de respecter ce délai, a commenté un expert en sécurité.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune