Les Représentants des 87 Maliens rapatriés récemment de l’Algérie ont rendu une visite de remerciement au Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), le mardi dernier, à son siège. Après les reconnaissances adressées au Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, et son staff, la Délégation a narré ses souffrances.
Au nom du collectif, Aboubacar Sissoko, Porte-parole des 87 personnes rentrées de l’Algérie, a remercié le CSDM pour le rôle qu’il a joué dans le cadre de leur retour au Mali. Selon lui, sans l’implication effective et solidaire du Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, l’opinion nationale et internationale n’allait pas être mieux informée de leur situation, encore moins que les autorités maliennes soient inquiétées. «Nous n’avons aucun autre moyen de reconnaître vos efforts que de venir physiquement vous rencontrer et de faire des bénédictions pour vous. C’est le lieu pour nous de saluer le sens élevé du patriotisme des Responsabilités du CSDM», a déclaré Aboubacar Sissoko.
D’après les témoignages des membres du collectif, il y a eu des cas de morts, de blessés parmi les compatriotes qui étaient en Algérie. Sur plus de 240 Maliens, seulement 87 ont pu regagner le bercail.
«Ceux qui sont en Algérie vivent dans les conditions plus que déplorables; car, nous savons dans quelles exigences, quels traitements nous étions contraints … », a informé Aboubacar Sissoko. Et d’ajouter, «c’est pourquoi l’une des raisons de notre lutte est la défense de la cause des Maliens qui restent toujours en Algérie. On ne souhaite pas nos souffrances à d’autres compatriotes».
D’après lui, leur convoi a fait plus d’un mois de trajet entre l’Algérie et le Mali. Durant cette période, a-t-il évoqué, nous avons connu que des souffrances sous le silence complice du Gouvernement malien. «C’est seul le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) qui nous a été un soutien inestimable. Nous étions en contact permanent avec lui», a reconnu le Président du Collectif des 87 Maliens arrivés de l’Algérie.
Selon lui, le retour des Maliens restant en Algérie est refusé à cause de la non-disponibilité du laissez-passer. «Même notre retour avait pris du retard à cause de ce document administratif », a-t-il précisé. Mais, grâce à l’OIM, a-t-il soutenu, ils ont accordé notre départ pour le Mali.
Par ailleurs, a dénoncé Aboubacar Sissoko, «nous avons tous été rapatriés au Mali sans nos bagages… Les Algériens n’ont pas voulu qu’on prenne nos effets».
Oumar Diakité
Source : LE COMBAT