L’ancien Président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta est rentré hier soir à Bamako, après un séjour médical à Abu Dhabi aux émirats arabes unis. Il était parti à la demande de la CEDEAO deux semaines après le coup d’état. IBK s’était engagé à rentrer au pays après son traitement. Son Parti RPM (Rassemblement Pour le Mali) se félicite du retour de l’ex-Président. Alors que pour le M5-RFP le mouvement de contestation à l’origine due son départ, IBK doit être traduit devant la justice.
Ibrahim Boubcar Kéita a été accueilli par des militants de son parti mais aussi des sympathisants devant son domicile. Pour son parti, Rassemblement pour le Mali, le retour de l’ex chef d’Etat et l’accueil qui lui a été réservé est la preuve de l’humanisme qui caractérise la société malienne. Mais à peine rentré au bercail, les opposants d’IBK demandent qu’il soit traduit devant la justice. « Quand on a tué, on sait très bien que ceux qui sont partis ne reviendront plus. IBK devait même être poursuivi pour haute trahison. Il nous a livré au danger », soutient Coumba Yarissi, membre du M5-RFP. Elle affirme que « la plainte introduite» contre l’ancien Président par le mouvement «tient toujours ». Ajoutant que le M5 attend que la transition soit huilée pour voir si les nouvelles autorités sont là pour le changement qu’a demandé le peuple malien »
Pour le parti de l’ex Président, le M5-RFP ne peut pas se substituer à la justice. Selon Boubacar Touré, secrétaire politique du RPM, c’est à la justice malienne de décider de porter ou non des charges contre Ibrahim Boubacar Keïta. « Le Mali est un état de droit. Et à ma connaissance le M5 n’est pas le tribunal du Mali, il n’est pas la justice du Mali et il n’est pas dans le dispositif judiciaire du Mali. Laissons le droit parler ! Laissons la justice faire son travail », a-t-il martelé.
Il faut rappeler qu’en juillet dernier, le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques avait annoncé l’introduction d’une plainte auprès des juridictions compétentes du pays contre Ibrahim Boubacar Keïta pour crime de sang.