Depuis le début de la guerre civile datant de 2011, plus d’un million de Syriens ont trouvé refuge au Liban. Soucieux des conditions de retour de ces réfugiés, le président libanais a jugé prépondérant de se prononcer sur la question. Pour ce faire, le dimanche 20 janvier 2019, lors du sommet économique de la ligue arabe, tenu à Beyrouth, boudé par plusieurs chefs d’État, le chef de l’État libanais, Michel Aoun, a appelé la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour créer les conditions favorables au retour en toute sécurité des Syriens déplacés.
Dans sa déclaration du dimanche dernier, le chef de l’État libanais, Michel Aoun, appelle sans cesse la communauté internationale « à tout mettre en œuvre pour le retour des réfugiés syriens au bercail sans l’attente du règlement politique du conflit syrien ». Sur ce même volet, le président Michel dira aussi que des solutions sûres seraient proposées dans la déclaration du sommet économique de la ligue arabe, pour lequel, plusieurs chefs d’État s’étaient réunis le dimanche dernier.
Au sujet du rapatriement de ces réfugiés, les Nations-Unies estiment que les conditions ne sont pas réunies pour emmener les intéressés au bercail. Or, indique l’information, le gouvernement libanais suppose non seulement que le nombre de ces réfugiés s’élève à un million et demi, mais estime aussi que leur présence atteint la croissance économique voire les services publics du pays. Comme proposition de solution, Michel va plus loin en suggérant la création d’une banque arabe pour le financement et la construction des pays ruinés par les guerres. Selon lui, s’agissant d’une « banque qui servira à aider tous les États et peuples arabes affectés par les conflits à surmonter leur situation critique ».
Selon l’ONU, le coût des destructions dues à la guerre s’estime à près de 400 milliards de dollars soit 350 milliards d’euros. En tout état de cause, il conviendra de savoir qu’avec la rescousse de l’armée russe, les troupes syriennes ont presque fini de récupérer l’essentiel du terrain. Chose qui motive les multiples demandes de retour des réfugiés syriens au bercail.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays