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Retour de l’armée malienne à Kidal : Les enjeux sécuritaires

L’armée malienne s’apprête à entrer à Kidal. Quoi de plus normal, surtout qu’après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, cela devait être le cas, il y a bien avant 2020, soit à peu près cinq ans après, les hommes en uniformes reconstitués de toutes les couleurs, et venant de divers horizons, porteront ensemble les couleurs nationales. Toutefois, cette nouvelle armée malienne reconstituée saura-t-elle défendre l’intérêt général dans une zone de Kidal, longtemps parsemée d’embuches, et où le mot « insécurité » se conjugue au présent et quotidien ? En tous cas, le peuple malien est las de vivre longtemps divisé et meurtri par une insécurité grandissante qui n’épargne ni les FAMa, encore moins leurs partenaires venus pour la stabilité du pays.

En effet, face à une situation malienne qui s’apparente à l’enlisement, car au moment où les pays du Sahel (le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) sont toujours autour de la table pour réfléchir des solutions idoines au terrorisme dans le Sahel, les groupes terroristes de tout acabit sont entrain de mûrir déjà la prochaine attaque. Et cela devient de plus en plus une menace, quand on sait que l’expansion du terrorisme n’est plus une nouvelle question mais une équation qu’il faudra résoudre par la présence des forces armées et de sécurité ou du moins qui sont à même d’occuper le vaste territoire malien, dont une large partie semble être les bases de groupes terroristes.

Il est clair et indéniable que le cachet du « terrorisme » se repend et il faut l’enrayer de nos frontières. Toute chose qui passe d’abord par la lancinante équation : que chaque pays puisse contrôler sa cour et ses frontières. Ce qui ne sera possible qu’avec la présence de l’Etat malien partout où il avait abonné absent. Ainsi, le retour annoncé de l’Armée malienne à Kidal ne sera, certes pas sans risques, mais les conditions sécuritaires seront-elles à même de rendre effectif les services publics dans la région et assurer l’épanouissement et la quiétude des populations ? C’est là où réside la grande question.

Au fait, il faut noter à Kidal, tout comme à Gao et Tombouctou, certes le désarmement et démobilisation ont été entamés dans le cadre du (DDR). Mais à Kidal particulièrement, les armes n’ont pas encore été totalement déposées. Alors, comment une armée républicaine du Mali, ayant pour mission régalienne la défense de l’intégrité du territoire national, pourra cohabiter avec d’autres hommes armés, qui s’adjugent la même mission. En tout état de cause, si le retour de l’armée malienne à Kidal, dans un bref délai, est aujourd’hui une aubaine, elle doit être seul maitre des lieux. Ainsi, sa pleine et entière responsabilité pourrait être engagée en cas d’éventuelles exactions ou des atteintes aux droits de l’homme. Car sa responsabilité pourrait être difficilement mise en cause, quand plusieurs acteurs interviennent sur les différents théâtres d’opération au Mali.

 

Ousmane Tangara

Source: Bamako News

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