Les populations, sur toute l’étendue du territoire national n’ont cessé de réclamer la reprise de la biennale artistique et culturelle. C’est pourquoi, en 2016, conformément aux recommandations des journées de réflexion sur cette manifestation nationale marquant les rentrées culturelles, artisanales et touristiques, le Ministère de la Culture s’est engagé dans cette dynamique. Pour l’édition 2017, la Biennale se déroulera du 24 au 31 décembre prochains et coûtera au moins 354 millions de francs CFA. Les différentes troupes artistiques et culturelles seront hébergées aux Lycée Ba Aminata Diallo, Massa Makan Diabaté et Askia Mohamed.
Pour la présente édition, toutes les Régions dont Ménaka et Taoudéni seront présentes. La Biennale est un espace de rencontres culturelles et d’échanges intercommunautaires et interrégionales, Elle a été créée dès les premières heures de l’Indépendance nationale du Mali, dans le but de favoriser le brassage et l’interpénétration des populations et contribuer à l’émergence d’une culture de paix, de vivre ensemble, de savoir vivre et de citoyenneté.
Contrairement aux éditions passées, où chaque Région venait avec une Délégation de 90 personnes, cette année les Délégations seront constituées de 70 membres.
Le basket sera une innovation en plus des disciplines traditionnelles comme la pièce de théâtre, les chants en solo, les chœurs, l’orchestre, l’ensemble instrumental et la danse traditionnelle. Outre les Délégations venues des 10 Régions Administratives de l’intérieur et de la capitale, la diaspora sera présente. L’association des personnes vivant avec un handicap y participera pleinement.
La Biennale spéciale 2017 permettre de mettre en exergue les vertus de la « Djatiguiya» qui est une des valeurs culturelles spécifiques à l’Afrique de l’Ouest en général et, singulièrement, du Mali. Ainsi, chaque Région participante aura son Djatigui et son parrain.
Des dispositions sont en train d’être prises pour réunir toutes les commodités au plan de l’hébergement et de la sécurité.
Après plusieurs années d’interruption, suite à la crise multidimensionnelle qui a secoué notre pays, la reprise de la Biennale artistique et culturelle est une réponse favorable à l’une des attentes des Maliens nostalgiques de ses années des gloires d’antan.
Mahamadou Yattara : LE COMBAT