La hiérarchie de l’armée n’attend que la définition d’un calendrier pour commencer à travailler sur ce nouveau projet qui vise essentiellement la sécurisation du processus électoral indique, le chef d’état-major General des armées, le général de division Oumar Diarra, lors de cette rencontre de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA) avec la presse, le weekend dernier. Une rencontre périodique avec la presse qui est initiée depuis le début de l’offensive des Forces Armées Maliennes (FAMa) contre les Groupes Armés Terroristes (GAT). Elle a pour but d’informer sur la position et l’actualité des Forces Armées Maliennes (FAMa) en cette période de crise. Après Maliko et Keletiqui, « la troisième opération majeure sur laquelle nous sommes, …c’est l’opération Tilekura ». Une initiative manifeste qui rassure que l’organisation des élections reste une priorité du gouvernement de la transition. Depuis les évènements d’aout, selon le General de division, Oumar Diarra, il a été instruit à l’armée de travailler sur un projet de sécurisation du processus électoral et maintenant, les forces armées maliennes sont beaucoup avancés sur le projet. Les FAMa ont eu une expérience sur la question par le passé a rappelé la plus grande hiérarchie de commandement tout en soulignant avoir déjà partagé ce projet avec les partenaires militaires du Mali. « Nous attendons, peut-être, la définition d’un calendrier pour commencer à travailler dessus » a indiqué le chef d’état-major général des armées. L’opération Maliko et l’opération Keletigui, en plus des reconnaissances et la destruction des terroristes et leurs sanctuaires, travaillent aussi à combiner leurs opérations à d’autres aspects développement. C’est-à-dire assurer parallèlement à l’opération militaire, le retour de l’Etat et des actions de développement. Mais ce nouveau projet qui entrant aussi dans le cadre de la conduite des opérations comme les opérations Maliko et Keletigui, travaillera principalement à sécuriser les différentes circonscriptions électorales pour la réussite des prochaines échéances électorales.
Outre les opérations des FAMa sur le terrain, cette conférence a été également mise à profit par le chef d’état-major général des armées pour apporter quelques précisions sur certaines questions polémiques qui alimentent les réseaux sociaux et certains medias. Il s’agit notamment de la fameuse question de violation des droits de l’homme par l’armée malienne. Aux dires du chef d’état-major général des armées, l’armée malienne reste une armée professionnelle et respectueuse des principes des droits de l’homme autant dans la prévention que la gestion des cas sur le terrain. C’est pourquoi, selon lui, la question est exposée à tous niveaux de formation, du soldat au supérieur dans l’armée au Mali. Aussi, dit-il que la gestion des cas de violation des droits de l’homme est effective sur le terrain « nous sommes certes dans un environnement asymétrique qui rend difficile les opérations de l’armée conduisant souvent à des violations et des effets collatéraux comme dans toutes les guerres, mais quand ça arrive nous nous assumons toujours. En ma connaissance, tous les cas qui ont été documentés sont présentement en cours d’investigation » a-t-il indiqué en se réjouissant du commandement « responsable » que dispose le Mali. Un commandement qui a conscience de sa mission de défense et de sécurisation des populations.
Sur la question de la montée en puissance de l’armée, le général a fait savoir que parallèlement à la volonté d’avoir une armée forte, le général de division Oumar Diarra vise surtout plus sur une armée autonome, républicaine, résiliant et confiante à ses capacités en tant que rempart de la souveraineté et l’équilibre nationale. C’est pourquoi, le chef d’état-major a mis l’accent sur le renforcement des capacités des forces armées afin de la permettre d’être autonome dans sa mission régalienne. Selon lui, le Mali est dans une situation critique qui a conduit à l’intervention de beaucoup de partenaires tant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, que l’accompagnement à travers les entrainements et la formation. « Mais dans tous les cas, les directives que nous avons donné à chaque état-major et direction de service, c’est de travailler de façon à prendre le leadership des actions. Les gens sont venus nous aider, nous profitons beaucoup de leurs expertises, mais il faut que nous profitions pour développer nos propres capacités … afin qu’à long termes, leur rôle soit seulement un rôle d’accompagnement » a-t-il indiqué en expliquant les grands projets d’avenir de l’armée malienne essentiellement basés sur la formation et le renforcement de capacités des hommes et l’équipement de l’armée.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS