Une délégation de l’Union africaine (UA) a été reçue par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a indiqué la présidence malienne le 25 janvier 2022. Et contrairement à la stratégie va-t-en guerre adoptée par les dirigeants de la Cédéao et de l’Uémoa, le président de la Commission de l’UA s’est inscrit dans une logique d’aider plutôt les autorités de transition à sortir de cette crise sans sacrifié l’intérêt du pays.
«Nous sommes en mission au Mali pour écouter, s’informer et pour échanger avec les autorités sur le processus de transition dans ce pays africain», a confié à la presse le président de la Commission de l’UA et chef de la délégation, Moussa Faki Mahamat, à sa sortie d’audience le 25 janvier dernier. «Le plus important est de voir comment il faut soutenir la transition au Mali, échanger sur une approche consensuelle qui puisse préserver les intérêts fondamentaux de ce grand pays africain et conformément aux textes qui régissent l’organisation sous-régionale et continentale», a-t-il précisé par rapport aux sanctions prises contre le Mali le 9 janvier dernier par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Le président de la Commission de l’UA a exhorté tous ses partenaires à tenir compte de la «situation particulière» que traverse le Mali, un pays confronté à une crise sécuritaire depuis une dizaine d’années. «Nous mobiliserons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle et asseoir un État fort dans l’intérêt du peuple malien, de la région et de l’ensemble du continent», a conclu Moussa Faki Mahamat. Avant de rencontrer le Chef de l’Etat malien, la délégation a eu aussi une séance de travail avec le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. «Notre peuple compte sur l’Union africaine pour sortir de cette crise, nous sommes convaincus qu’avec vous, avec ceux de la Cédéao, nous trouverons la voie de l’entente pour que le Mali occupe la place qu’il aurait jamais dû quitter dans la communauté ouest-africaine et africaine», lui a confié le chef du gouvernement de transition.
Il a aussi expliqué à son hôte que la prolongation de la Transition a été décidée par les Maliens lors des Assises nationales de la refondation (ANR) pour permettre au gouvernement de terminer les chantiers prioritaires. «Nous demandons à la communauté internationale de respecter la souveraineté de notre pays, de respecter les intérêts supérieurs du pays», a conclu le Dr Choguel Kokalla Maïga.
Kader Toé
Source: Le Matin