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Retard dans la relance des activités ferroviaires : La section syndicale unique UNTM du chemin de fer interpelle les nouvelles autorités

En compagnie d’une quarantaine d’associations et de mouvements, les membres de la section syndicale unique UNTM du chemin de fer ont tenu, ce 6 janvier à la gare ferroviaire de Bamako, une conférence de presse, dont le thème portait sur le « plan d’urgence de reprise du trafic de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Kayes : pourquoi ce retard dans la relance des activités ferroviaires ? ».

Brahima Coulibaly, secrétaire général de la section syndicale unique UNTM du chemin de fer ; Youssouf Keita, 1er adjoint ; Alima Mariko, 3ème adjointe et autres interpellent, dans la relance du chemin de fer, les nouvelles autorités. Les syndicalistes ne s’opposent pas à la prolongation de la transition, mais veulent simplement qu’à nouveau, le train siffle entre Bamako et Kayes. Sur les mouvements participants figuraient le collectif sauvons les rails ; le Blomba de Kayes ; la Génération 50 … Selon le secrétaire général, « cette conférence est un cri de cœur par apport à l’arrêt des activités ce, afin de permettre aux uns et autres de voir les causes, les blocages ou les retards constatés dans la relance du plan d’urgence de reprise du trafic de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Kayes ».Ce plan d’urgence a été, rappelle Brahima Coulibaly, adopté en conseil des Ministres le 2 octobre 2019.Ainsi, ajoute-t-il, le montant prévu pour le financement du plan s’élève à 9.874.086.674 f. D’après lui, le retard dans la relance des activités ferroviaires est dû à un problème de coordination et de contraintes lié à la covid-19. « Nous savons que les autorités de la transition ont la volonté à travers les Assises nationales de la refondation dont elles ont mentionné la relance du chemin de fer, mais il faut que tout le monde soit impliqué pour pouvoir rapidement booster les choses, parce que les cheminots et les populations ne peuvent plus attendre », a-t-il indiqué. À entendre le syndicaliste, les populations riveraines des rails vivent dans des situations lamentables. « Nous avons récemment parcouru certains endroits. Des chefs de familles incapables de subvenir aux besoins ont perdu leurs épouses. Des enfants cheminots ont abandonné l’école par le fait que le père est inapte à assurer leurs frais de la scolarité. Certains ont même préféré l’orpaillage, d’autres ont perdu la vie par déception », signale Brahima Coulibaly. Pourtant, dit-il, le chemin de fer fait partie des anciens services qui ont non seulement servi le Mali, mais aussi des pays comme le Sénégal, le Niger, la Guinée Conakry, la Coté d’Ivoire. La pose de la voie du chemin de fer commença, a-t-il confié, en 1881 à Kayes, pour s’achever le 20 décembre 1904, avec l’arrivée du premier train. Profitant du public ayant fait le plein de la gare ferroviaire de Bamako, le responsable a souligné que la régie du chemin de fer a vu le jour en date du 29 novembre 1960.Cela, à travers l’Ordonnance 62 bis signé par le défunt Président Modibo Keita.

Dans un document, les conférenciers estiment qu’il y a des insuffisances dans ce plan d’urgence à savoir : la faible ambition du plan ; le manque d’indicateur pertinent pour le suivi et l’évaluation ; la rigidité dans les processus de prise de décision…Pour pallier ces problèmes, ils proposent l’amélioration du plan d’urgence du trafic de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Kayes ; l’élargissement des consultations dans le processus d’amélioration dudit plan ; la diligence du processus d’acquisition des locomotives neuves et celle des travaux d’entretien de la rame ; la formation du personnel…. « Nous en avons marre, que l’Etat trouve de solution à nos problèmes, la relance du chemin de fer est impossible sans l’implication des autorités », renchérit le syndicaliste Youssouf Keita. Pour Drissa Traoré, « il ne sert à rien de dire que Kayes est la cité des rails si les trains ne circulent pas ». En tant que Femme, la syndicaliste Alima Mariko s’attaque plutôt à la ministre des Transports. Elle suppose que la ministre Sangaré est censée connaitre les difficultés éprouvées par ces femmes de cheminots dont les maris ne travaillent pas. « Il y en a qui se prostituent pour subvenir aux besoins familiaux », suivant ses dires.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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