Après les mots de bienvenue du Chef de village de Fana, la présidente de l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM), Kéïta Fanta Kéïta a indiqué qu’en ces moments de crise multidimensionnelle que connaît notre pays, les femmes, championnes innées pour le maintien de la paix autour de nous, se sont engagées à se retrouver pour les renforcer davantage dans notre combat pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la cohésion sociale, la Gouvernance vertueuse du Mali. Elle ajoutera que dans cette optique, elles ont créé l’UFCPM dans le but de contribuer à la réconciliation des cœurs et des esprits pour restaurer une paix définitive et renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés. Selon elle, UFCPM regroupe l’ensemble des femmes des communautés culturelles du Mali qui ont décidé d’affronter la situation de crise avec une vision claire, soutenue par leur courage et la confiance en leur pouvoir pour renforcer la résilience des communautés très affectées par les différentes crises et reconstruire le tissu socioéconomique détérioré par ces crises que connait notre pays depuis 2012.
Ainsi, a-t-elle ajouté, les femmes ont décidé de faire recours à toutes leurs potentialités en tant que mères, sœurs, épouses, filles, tantes, grand mères pour faire du Mali un havre de paix où l’assistance envers l’autre est une des valeurs cardinales nécessaires au bon vivre et à la réalisation du développement humain durable à travers la stabilité, la paix, la cohésion sociale. A ses dires, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a pour objectifs de contribuer : à la promotion des pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix ; à la multiplication et l’application des instruments juridiques et réglementaires régionaux , nationaux et internationaux ; à la promotion des initiatives intra et intercommunautaires pour raviver les liens ancestraux existants et les entretenir au bénéfice de la cohésion sociale et de l’émergence socio – économique des différentes localités ; à la création de mécanismes durables pour renforcer les perspectives d’une coexistence pacifique et diminuer les risques d’éclatement et ou de reprise et de poursuite des conflits violents ; au renforcement du dialogue intergénérationnel, intra et intercommunautaire pour le respect des droits humains et la promotion de la culture de la paix, à la Consolidation des relations de collaboration et de concertation entre les Associations Culturelles impliquées dans la résolution des conflits , la cohésion sociale et le développement socio-économique ; à l’initiation de mécanismes efficaces et efficientes pour renforcer les actions de la bonne gouvernance.
Dans cette dynamique, poursuit-elle, il s’agissait, à travers cet atelier, de renforcer les femmes dans leur intervention pour qu’elles puissent influencer les prises de positions ou de décisions qui peuvent engendrer ou envenimer des situations conflictuelles. A sa suite, le représentant du Gouverneur de la région de Dioïla, Jean Marie Sagara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à l’intention des femmes influentes des communautés surtout à un moment où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle. Et d’ajouter que compte tenu de la place des femmes dans les mécanismes de résolution des crises, cet atelier vient à point nommé. Car, il permettra d’outiller davantage celles-ci sur les concepts clés de la paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.
Boubacar PAÏTAO