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Résolution de la crise malienne : L’initiative zéro violence appelle les religieux à la neutralité

Fidèle à sa vocation de veille citoyenne et républicaine, le mouvement Initiative Zéro Violence (avant, pendant et après les élections) s’est prononcé sur la situation qui prévaut au  Mali. C’était le vendredi 8 février à la faveur d’une conférence de presse animée par  Mamadou Sidibé, porte-parole dudit mouvement, en présence d’un parterre de militants et sympathisants.

Décidément, la situation actuelle du pays inquiète à plus d’un titre l’initiative Zéro Violence. Au menu de cette conférence de presse, trois thèmes relatifs à la vie du jeune mouvement : l’implication des dignitaires religieux dans les sphères politiques ; la responsabilité de l’État face à la situation alarmante de l’éducation et la recrudescence des grèves syndicalistes.

D’entrée de jeu, M. Sidibé a fait la genèse de l’initiative Zéro Violence qui à peine créée a posé des jalons pour la paix et le développement socio-économique de notre pays. Et de rappeler  la  contribution de son mouvement pour la tenue de l’élection présidentielle qui en est une parfaite illustration.

Poursuivant son intervention, le porte-parole de l’Initiative Zéro Violence a montré son indignation face à la prise de position  de certains dignitaires religieux à qui le peuple a toujours voué un respect absolu. ‘‘Nous constatons depuis un certain temps, le glissement très dangereux des dignitaires religieux vers la sphère politique. Ce qui nous inquiète particulièrement en tant que veille citoyenne’’, a déclaré M. Sidibé. À cet effet, il pense que les religieux doivent rester tels qu’ils étaient, avant de garder leur position de neutralité. ‘‘ Les religieux  ne doivent pas perdre de vue, le rôle de pilier central et d’organe de régulation qu’ils ont toujours joués dans ce pays ’’, a imploré le porte-parole.

Par ailleurs, l’initiative zéro violence par la voix de son porte-parole est sortie de sa réserve pour dénoncer l’inertie du gouvernement, face à la situation alarmante de l’éducation. Ce qui constitue non seulement un mépris, mais aussi une violation de la constitution en son article qui fait de l’éducation, un droit fondamental en république du Mali. ‘‘Nous exigeons du gouvernement, la reprise immédiate  des cours qui passe par la prise en compte des revendications des syndicats’’, a martelé M. Sidibé. Mieux, il a invité les syndicalistes au sens élevé de responsabilité. Selon lui, ceux-ci doivent se rendre compte de la situation socio-économique du pays, avant de mettre un peu d’eau dans leur vin.

Adama Coulibaly

Source: Nouveau Réveil

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