Depuis 2012 notre pays traverse une crise multidimensionnelle  sans précèdent. C’est en vue d’une sortie définitive de cette crise qu’un manifeste intitulé ‘’Demain le Mali’’ a été signé. La solution que propose ce document a été rendu publique le jeudi 26 juillet 2018 à l’hôtel Djenné sis à Missira en commune I du district de Bamako. La conférence était animée  par les anciens  Ministre  Aminata Dramane Traoré, Cheick Oumar Sissoko, qui avaient à leurs côtés M. Issa N’diaye et d’autres personnalités.

La crise que notre pays traverse depuis 2012 n’est une fatalité aux yeux des signataires du manifeste « Demain le Mali ». Pour  eux, le Mali peut bel et bien  sortir de cette crise qui a déjà plongé bon nombre de maliens dans le désespoir.  Ils pensent que la solution n’est pas ailleurs, mais plutôt chez nous, c’est-à-dire entre les maliens eux-mêmes. Dans ce manifeste, ils expliquent  que  l’élection présidentielle n’est pas non plus la solution. La seule et unique issue demeure le dialogue entre maliens.  ‘’Nous allons devoir réapprendre à nous écouter les uns les autres, à parler les uns les autres, si nous voulons réellement sauver le Mali, notre cause commune. Nous n’avons pas d’armes de combat sophistiquées et pourrions nous-mêmes ne pas en avoir si nous faisions un bon usage de l’art de la parole’’ ont-ils expliqué, avant d’ajouter que les mots qui apaisent les cœurs en pleurs et réconcilient durablement se partagent. A en croire les signataires de ce  manifeste, la mise en œuvre de l’accord de paix n’aurait pas rencontré tant de difficultés et donné lieu à tant de pression s’il émanait d’une véritable concertation entre maliens. Donc,  ce n’est pas en espérant sur l’appui d’autrui qu’on fer le Mali, mais plutôt en réfléchissant sur les causes profondes de ce qui nous est arrivé. ‘’C’est par conséquent à l’esprit de nos concitoyens que nous nous adressons dans cet appel comme dans le manifeste « Demain le Mali » pour dire que l’insécurité structurelle quand on dort sur la natte des autres, dépendant de leur « aide » financière, militaire et surtout de leurs idées’’. Avant de terminer, les conférenciers se disent être animés de la volonté d’être une force de proposition, de négociation, d’action, de contrôle et d’anticipation.  ‘’les assises nationales dont nous n’avons pas cessé de souligner l’importance depuis le début cette crise, pourraient aider à corriger le déficit démocratique qui caractérise le partenariat Franco-Euro-Africain et mondial en matière de développement que de sécurité, ont-ils conclu.

A. Coulibaly

Source : Le Renard du Mali